« DÉSORMAIS, le traitement anti-antidiabétique repose sur un compromis nécessaire entre le taux d’HbA1c, la prise de poids et le risque d’hypoglycémie. Ceci est particulièrement vrai chez les sujets obèses pour lesquels nous ne devons plus être " aveuglés " par l’HbA1c » a rappelé le Pr Jacques Bringer (Montpellier) en introduction du symposium Novo Nordisk, organisé à l’occasion de la Journée de l’Afédiam.
Analogue du GLP-1 humain le liraglutide, a fait l’objet d’un vaste programme international de développement : le programme LEAD (Liraglutide Effect and Action in Diabetes) qui a inclus 4 000 diabétiques de type 2, insuffisamment contrôlés. Ce programme comporte 6 études cliniques de phase III, randomisées, en double aveugle, visant à évaluer l’efficacité et la tolérance du liraglutide en monothérapie et en association contre placebo ou comparateurs actifs : sulfamide, glitazone, insuline, exenatide.
Mené chez 533 patients diabétiques de type 2, en surpoids ou obèses (IMC moyen : 33,5), l’essai LEAD 4 a montré que l’adjonction de liraglutide (1,2 ou 1,8 mg/j) à deux antidiabétiques oraux (metformine 2 g/j et rosiglitazone 8 mg/j) permettait d’obtenir une baisse de 1,5 % de l’HbA1c. Plus de 50 % des patients sous l’analogue du GLP-1 ont ainsi atteint l’objectif d’un taux d’HbA1c inférieur à 7 % contre 28 % sous placebo (p<0,0001). Par ailleurs les patients sous liraglutide ont perdu du poids : 2 kg en moyenne à la dose de 1,8 mg/j et 1 kg avec 1,2 mg/j.
Risque réduit d’hypoglycémies.
Dans l’essai LEAD 5, étude randomisée qui a comparé le liraglutide (1,8 mg), un placebo et l’insuline glargine en association à de la metformine (1 g) et à du glimépiride (2 à 4 mg), une perte de poids de plus de 7,5 kg a été constatée chez 1 patient sur 4 traités par liraglutide 1,8 mg, avec un risque réduit d’hypoglycémies.
Enfin, l’essai LEAD 6, qui a comparé les effets du liraglutide (une injection sous-cutanée par jour) par rapport à l’exénatide (autre analogue du GLP-1 administré deux fois par jour par voie sous-cutanée), a montré que l’HbA1c était réduite de 1,1 % chez les patients traités par liraglutide et de moins de 0,8 % chez les personnes traités par exénatide (différence significative). Le traitement par liraglutide a permis à un nombre plus important de patients d’atteindre un taux d’HbA1C < 7 % : 54 % dans le groupe liraglutide vs 43 % dans le groupe exénatide. Au cours de l’étude les patients ont perdu en moyenne 3 kg et et le taux global d’hypoglycémies est resté faible.
Ainsi pour le Pr Michel Krempf de Nantes : « le programme LEAD confirme que le liraglutide représente une nouvelle approche thérapeutique efficace du diabète de type 2. En plus de la baisse d’HbA1c, la perte de poids est un avantage non négligeable surtout chez les patients en surpoids ou obèses. »
Symposium Novo Nordisk auquel participaient les Prs Bringer, Andreelli et Krempf et le Dr Fagot-Champagne.
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024