L'Agence nationale du médicament (ANSM) annonce de fortes tensions d'approvisionnement sur la classe des analogues de GLP-1 (aGLP-1), en raison « d'une augmentation importante de la demande mondiale », précise le communiqué. Les médicaments concernés en France sont : Ozempic (sémaglutide) et Trulicity (dulaglutide). Ils sont indiqués dans le traitement du diabète de type 2 insuffisamment contrôlé, en complément d'un régime alimentaire et d'une activité physique.
Afin que les patients concernés puissent bénéficier d'un traitement adapté dans ce contexte, l'agence indique avoir élaboré des recommandations pour les médecins prescripteurs, en concertation avec la Société francophone du diabète (SFD) et la Fédération française des diabétiques. Avant toute chose, l'agence rappelle l'importance de « respecter strictement l'indication de l'autorisation de mise sur le marché (AMM) » et « de ne prescrire ces médicaments qu'aux patients atteints de diabète de type 2 ». Et en cas de renouvellement de traitement, « il n'est pas nécessaire de modifier le traitement habituel de votre patient », recommande l'ANSM.
Primoprescription à réserver en cas de maladie athéromateuse avérée
En cas d'initiation de traitement, les prescripteurs sont invités « à réserver la primoprescription des aGLP-1 aux patients diabétiques de type 2 présentant une maladie athéromateuse avérée ». C'est-à-dire avec un antécédent d'événement vasculaire (infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral ischémique, revascularisation, amputation en lien avec une ischémie…) ou une lésion athéromateuse significative (sténose de plus de 50 % sur une coronaire, une carotide ou une artère des membres inférieurs ; angor instable/ischémie myocardique silencieuse avec atteinte documentée par imagerie ou test fonctionnel ; claudication intermittente avec index de pression systolique inférieur à 0,9).
Chez ces patients, et comme préconisé par la SFD, les inhibiteurs du SGLT2 (iSGLT2) constituent une option alternative à la prescription d'un aGLP-1 : le choix se portera sur l'une ou l'autre de ces classes, en tenant compte du profil clinique, des souhaits du patient et de la tolérance respective des molécules, mais « de façon préférentielle sur un iSGLT2 en cas d'insuffisance cardiaque et/ou de maladie rénale chronique associée ».
En prévention primaire, « il est recommandé de privilégier le recours à une autre classe d'antidiabétiques, selon le profil du patient (inhibiteurs de la DPP4 ou iSGLT2) ».
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