AINSI, S. Czernichow et coll. ont analysé les différences de traitement à l’inclusion et pendant le suivi des 11 140 patients inclus (5 571 dans le groupe contrôle intensif et 5 569 dans le groupe contrôle standard). On constate ainsi qu’à l’inclusion, 9 % des patients ne bénéficient que d’une prise en charge hygiéno-diététique, 43 % étaient sous monothérapie, 42 % sous bithérapie et 6 % prenaient 3 médicaments ou plus.
En ce qui concerne les antidiabétiques utilisés à l’inclusion, les sulfamides (72 %) devançaient la metformine (61 %), loin devant les autres classes (2 à 9 %). La tendance est la même pour les patients sous monothérapie.
Au cours d’un suivi médian de 5 ans, on constate que dans le groupe contrôle intensif le taux d’HbA1c diminue progressivement pour être ≤ 6,5 % après 36 mois et se maintenir par la suite. À la fin de l’essai, 91 % des patients de ce groupe sont encore sous gliclazide MR (à la posologie moyenne de 103 mg/j) alors que dans le groupe témoin 59 % des patients prenaient une autre sulfamide. Le pourcentage de patients prenant de la metformine étaient pratiquement équivalents dans les deux groupes (respectivement 74 et 67 %). Surtout on constate que, contrairement à d’autres études, 40 % des diabétiques du groupe contrôle intensif étaient sous l’insuline, cette dernière étant introduite – en moyenne – au 44e mois c’est-à-dire bien après que le taux d’HbA1c ait atteint le plancher de 6,5 %.
Cette photographie est importante pour analyser les résultats de l’étude Advance étant entendu que les sulfamides hypoglycémiants continuent à jouer un rôle majeur dans le contrôle glycémique et la prévention réno-vasculaire, conclut S. Czernichow.
Une rénoprotection confirmée.
Pour sa part, S.Zoungas (Sydney, Australie) est revenu sur l’un des principaux enseignements de l’étude Advance, à savoir la rénoprotection exercée par un contrôle intensif de la glycémieobtenue grâce à une stratégie thérapeutique reposant sur le gliclazide MR.
Par rapport au groupe témoin, le nombre total d’événements rénaux est réduit de 11 % (IC 95 %, 5-17 %, p < 0,001), l’apparition ou l’aggravation d’une néphropathie de 21 % (IC 95 %, 7-34 %, p = 0,006), l’apparition d’une micro albuminurie de 9 % (p = 0,018), l’apparition d’une macro albuminurie de 15 % (p < 0,002).
Enfin, et ce n’est pas le moins important, la rénoprotection s’observe même quand le taux initial de l’HbA1c est inférieur à 7%. Pour S. Zoungas, il n’est pas possible de définir une valeur seuil d’HbA1c à partir de laquelle la rénoprotection s’exerce.
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024