Contrôle insuffisant du risque cardiovasculaire

Publié le 24/04/2014
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Crédit photo : PHANIE

Dans le registre SURCOUF, portant sur 5 000 diabétiques de type 2 à haut risque cardiovasculaire suivis dans la région de Nantes par des MG et des diabétologues libéraux ou hospitaliers, les facteurs de risque cardiovasculaire sont mal contrôlés.

Parmi ces patients de 64 ans d’âge moyen (13 ans de diabète), seuls 37 % ont une HbA1c inférieure à 7 %. Comparativement aux taux de LDLc recommandés –1 g/l pour le haut risque ; 0,7 g/l pour le très haut risque– 43 % dans le haut risque et 20 % dans le très haut risque sont à la cible. Enfin, une majorité sont hypertendus (70 %) mais l’HTA est mal contrôlée. Guère plus d’un sur trois (37 %) a une pression artérielle inférieure à 140/80 mmHg. Or parmi eux, un quart n’a aucun traitement antihypertenseur, un tiers ne bénéficie pas d’un inhibiteur du système rénine angiotensine (IEC, ARA II).

Du coup, globalement, seulement 5 % de ces diabétiques à haut risque sont au triple objectif fixé par la HAS. À savoir : PA ‹ à 140/80 mm Hg, HbA1c ‹ 7 % et LDLc ‹ 1 ou 0,7 g/l. Pour couronner le tout, un quart de ceux souffrant d’une maladie cardiovasculaire documentée ne sont pas sous antiagrégant.

Inertie thérapeutique, défaut d’intégration en clinique des recommandations, défaut d’observance des patients… les cause sont sûrement multiples. Et, une nouvelle fois, ces données de registre illustrent l’ampleur du fossé entre les patients des études cliniques et la vraie vie.

N Fuertes-Zamorano. Prise en charge des FR CV chez 5 037 diabétiques de type 2 du registre SURCOUF

P. S.

Source : Le Quotidien du Médecin: 9321