Une supplémentation martiale est connue pour ouvrir l’appétit. Ce phénomène pourrait être dû à une diminution de la leptine, l’hormone de la satiété, selon une étude américaine publiée dans le « Journal of Clinical Investigation ». Comme le surplus du fer ne peut pas être excrété, des apports alimentaires élevés, par exemple via une grosse consommation de viande rouge, pourraient participer à une suralimentation et in fine à l’obésité et aux troubles métaboliques associés.
Pour le Pr Don McClain, directeur du centre sur le diabète, l’obésité et le métabolisme au Wake Forest Baptist Medical Center en Caroline du Nord, et auteur senior de l’étude : « Un taux élevé de fer, même dans la normale haute, a été impliqué comme un facteur de risque dans plusieurs maladies, dont le diabète, la stéatose hépatique et l’Alzheimer, donc c’est une autre bonne raison de ne pas manger tant de viande rouge parce que le fer de la viande rouge est mieux absorbé que celui provenant des plantes. »
Dans leur étude, les chercheurs ont montré chez des sujets ayant un syndrome métabolique que les taux de ferritine sérique, ce reflet des réserves en fer de l’organisme, sont inversement corrélés au taux de leptine sérique. Les scientifiques sont allés plus loin, en testant chez l’animal leur hypothèse que la régulation de la leptine s’effectue à l’échelon adipocytaire.
Une régulation fer-dépendante au niveau adipocytaire
Tout d’abord, l’équipe a vérifié chez des souris mâles qu’un régime riche en fer (2 000 mg/kg) ou pauvre (35 mg/kg) pendant 2 mois se traduisait par des taux de fer très variables au niveau du tissu graisseux. Le fer adipocytaire était augmenté de 215 % entre le régime riche et le plus faible en fer. De façon corrélée, le taux de leptine sérique était diminué de 42 % avec un régime riche en fer par rapport au régime pauvre en fer.
Puis les chercheurs ont poursuivi leurs expérimentations en montrant que le tissu graisseux ajuste l’expression de leptine en fonction du fer disponible. « Nous ne savons pas encore quel est le niveau optimal de fer tissulaire, mais nous espérons mener un large essai clinique pour déterminer si des taux de fer plutôt bas ont un quelconque effet sur le poids et le risque de diabète », indique le Pr McClain.
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