LES JOURNÉES de transplantation cardiaque et pulmonaire de la Pitié sont depuis vingt-trois ans l’occasion de mises au point et d’échanges entre les acteurs impliqués dans le traitement de l’insuffisance cardiaque terminale, dans la prise en charge des transplantés cardiaques et pulmonaires et de l’assistance circulatoire mécanique. C’est en effet à l’hôpital de la Pitié qu’a été réalisée la première transplantation cardiaque en France par le Pr Christian Cabrol en 1968. Depuis, cette date, l’hôpital de la Pitié est toujours resté un centre de référence dans le domaine des greffes cardiaques, 2 066 transplantations ayant été réalisées. Des transplantations multiples, cœur-poumon, cœur-rein et cœur-foie, au nombre de 5 cette année, ont également été possibles en raison de la présence dans le même site d’un service de chirurgie digestive, de chirurgie urologique et d’un important service de réanimation.
Survenue aiguë ou stade terminal.
Une insuffisance cardiaque avancée peut survenir de manière aiguë, au décours immédiat d’une nécrose myocardique étendue ou d’une myocardite par exemple, ou constituer le stade terminal d’une insuffisance cardiaque chronique. La transplantation reste le traitement de référence en cas d’insuffisance cardiaque ne répondant plus aux thérapeutiques habituelles. Mais de nombreux systèmes d’assistance circulatoire ont été développés. La plupart d’entre eux sont activés par des turbopompes, axiales ou centrifuges, dont la taille maintenant réduite permet d’espérer une meilleure biocompatibilité à long terme. La miniaturisation des cœurs artificiels a ainsi permis aux patients de vivre à leur domicile une vie quasi normale en attente de greffe cardiaque.
Batteries externes.
Deux options sont envisageables selon l’état du patient. Lorsqu’une assistance ventriculaire gauche s’impose, la mise en place d’un dispositif d’assistance circulatoire mécanique permet de servir de « pont » en attente de transplantation cardiaque. La miniturbine du dispositif, HeartMate II ou Jarvik 2000, est reliée à des batteries externes, d’une durée de douze heures chacune, par l’intermédiaire d’un petit câble. Le patient peut ainsi mener une vie normale à domicile. La transplantation sera ainsi envisageable chez un sujet indemne d’insuffisance cardiaque.
Chez les malades les plus gravement atteints, une assistance biventriculaire peut être nécessaire. De type pneumatique, elle peut être externe (Thoratec) ou interne (CardioWest). L’assistance biventriculaire interne CardioWest, du type Jarvik connu depuis les années 1985, est reliée à une console pneumatique externe devenue dorénavant portable. De la dimension d’une valise d’aéroport, elle est compatible avec une vie normale.
D’après un entretien avec le Pr Alain Pavie (Institut de cardiologie, groupe hospitalier La Pitié-Salpêtrière, université Pierre-et-Marie-Curie, Paris).
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