L’analyse de trois biomarqueurs présents dans les urines de receveurs d’une greffe rénale pourrait permettre de diagnostiquer, voire de prédire, un syndrome de rejet du greffon. La confirmation de cette découverte offrirait une alternative à la biopsie qui est la méthode actuelle, détectant des signes de souffrance tissulaire.
« En traçant le statut vis-à-vis du rejet d’un patient, il est possible d’adapter les doses d’immunomodulateurs », souligne Daniel Rotrosen (du NIAID).
Les investigateurs ont suivi 485 receveurs d’un greffon rénal à partir de la transplantation et pendant un an (Manikkam Suthanthiran et al. Cornell University, États-Unis).
Les analyses des échantillons urinaires prélevés révèlent trois biomarqueurs, qui devraient permettre de distinguer des receveurs chez qui un rejet survient (confirmé par biopsie dans l’étude), de ceux qui n’ont pas de rejet.
Des ARN messagers
Les biomarqueurs sont formés de deux ARN messagers actifs dans l’encodage de protéines impliquées dans le rejet, ainsi qu’un autre ARN non codant. Un seuil de présence de ces marqueurs indicateur de rejet a d’ores et déjà été défini.
Les chercheurs ont validé cette signature sur une autre cohorte. Ils indiquent détenir un outil potentiel assorti d’une haute précision. Des épisodes de rejet pourraient être prédits 20 jours avant qu’ils ne surviennent, comme en atteste une montée caractéristique des biomarqueurs, confirmée par des biopsies. Le consortium CTOT (Clinical Trials in Organ Transplantation) qui a conduit ce travail se prépare à réaliser une étude multicentrique de grande envergure pour confirmer la valeur de ce dépistage.
New England Journal of Medicine, 3 juillet 2013.
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