CONCRÈTEMENT, la directive que vient d’adopter le Parlement vise surtout à aider les pays les moins avancés dans ce domaine à se « mettre à niveau » par rapport aux pays où les transplantations sont les plus fréquentes et les plus performantes. « Championne d’Europe » des transplantations, l’Espagne en réalise chaque année 34 par million d’habitants, suivie d’assez loin par la France et la Belgique qui en effectuent 25 par million d’habitants. Au bas du tableau, la Roumanie et la Bulgarie ferment la marche avec, pour cette dernière, une seule transplantation par million d’habitants et par an. La nouvelle directive européenne permettra une meilleure répartition des organes au niveau de toute l’Europe, afin d’éviter que des organes disponibles dans un pays et nécessaires dans un autre ne soient inutilement détruits, faute d’information et de coordination. Actuellement, 60 000 patients attendent un organe dans l’Union européenne, et 12 malades meurent tous les jours faute d’une transplantation. En outre, la directive réglemente aussi les dons d’organes de personnes vivantes, tout en inscrivant le principe du don volontaire et non rémunéré dans la législation européenne, et renforce la lutte contre les trafics d’organes.
Des coordinateurs.
Par ailleurs, le plan d’action propose de mettre en place, dans tous les grands hôpitaux, des « coordinateurs de prélèvements », (comme il en existe déjà notamment en Espagne et en France) chargés notamment de recenser les donneurs potentiels dans les services de soins, ceux-ci restant trop souvent ignorés des médecins même lorsqu’ils sont prêts à donner leurs organes, d’entrer en contact avec les familles et de préparer l’ensemble des opérations de prélèvement. Parallèlement, le plan d’action sensibilisera le grand public à l’importance des dons, et prévoit un certain nombre de mesures pratiques pour les stimuler, notamment dans des pays comme l’Allemagne ou le Royaume-Uni où il n’existe pas de consentement présumé, mais des registres de donneurs.
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024