La prise en charge des pertes de substance cutanée en milieu chirurgical a bénéficié de nombreuses évolutions techniques depuis quelques années. La thérapie à pression négative (TPN) en fait partie. Elle consiste à placer la surface d’une plaie sous une pression inférieure à celle de la pression atmosphérique. Ce par l’intermédiaire d’un pansement spécialement conçu à cet effet et raccordé à une source de dépression et à un système de recueil des exsudats.
En chirurgie orthopédique
Au départ utilisée en chirurgie générale, dans des situations à capacités de cicatrisation compromises (ulcères diabétiques, éviscérations…), cette technique a vu son champ d’action s’élargir. La chirurgie orthopédique est particulièrement exposée aux pertes de substance cutanée, et l’utilisation de la TPN permet d’améliorer de nombreuses situations. Elle a montré un bénéfice sur l’augmentation du flux sanguin, l’angiogenèse et la réduction en surface des plaies. Elle peut être proposée dans des plaies post-traumatiques ou chirurgicales, des brûlures, des plaies chroniques comme les escarres et les ulcères.
Une utilisation judicieuse
Son utilisation a été encadrée par la Haute Autorité de santé (HAS), qui a émis des recommandations de bon usage pour des utilisations spécifiques et limitées. Un certain nombre d’évolutions techniques ont fait leur apparition : interface siliconée, mousses de densité et de granulation variable, système d’instillation… pour permettre une prise en charge adaptée à chaque situation. Néanmoins, il existe de bonnes et de mauvaises indications de la TPN. Elle permet de diminuer la charge de travail du personnel soignant par la diminution du nombre de pansements hebdomadaire mais ne remplace pas l’acte chirurgical quand il est nécessaire.
D’après la conférence du Dr Nicolas Robert
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