Des Canadiens ont précisé à quel point, dans l’arthrose, l’ostéotomie tibiale parvenait à retarder, voire prévenir, la conversion en prothèse totale du genou. Beaucoup de gonarthroses surviennent sur un genu varum et relèvent d’une ostéotomie tibiale de valgisation plutôt que d’une prothèse, pourtant de plus en plus privilégiée.
Leur méthode a consisté à évaluer le « time to event », c’est-à-dire le délai pour une reprise de l’ostéotomie par prothèse. Sur près de 650 ostéotomies, seuls 5 % ont nécessité une prothèse à cinq ans et 21 % à 10 ans. L’obésité était un facteur de risque d’évolution
défavorable.
L’équipe de l’Institut ostéo-articulaire de la Western University de London (Ontario) interpelle sur le fait que 79 % des opérés d’une ostéotomie conservent leur genou 10 ans, alors que près de 21 % des opérés d’une prothèse totale de genou se déclarent insatisfaits. Ce constat réhabilite l’ostéotomie, perçue à tort comme obsolète et souvent délaissée pour la prothèse totale, qui est sans doute à présent réalisée de façon excessive.
C.A. Primeau et al. CMAJ 2021;193(5)
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