Une nouvelle étude publiée dans le Journal of the American College of Surgeons confirme que, dans l’appendicite de l’adulte obèse, il y a moins de complications après appendicectomie mini-invasive par laparoscopie qu’après laparotomie traditionnelle.
On sait que, pour des adultes de poids normal, les deux types d’appendicectomie (laparotomie ou laparoscopie) ont des résultats similaires. En ce qui concerne les adultes obèses, des études préliminaires ont suggéré que la laparoscopie donnait moins de complications. Mais il fallait une étude de taille pour le confirmer. C’est souligner l’intérêt du travail d’une équipe californienne (Rodney Mason et coll.). Travail d’autant plus important qu’aux États-Unis, 35 % des adultes et 17 % des plus jeunes sont obèses.
Cette nouvelle étude a consisté à faire deux analyses des données du programme américain ACS NSQIP (American College of Surgeons National Surgical Quality Improvement Program) en ce qui concerne les patients qui ont eu une appendicectomie entre 2005 et 2009. Environ 13 330 patients étaient obèses (IMC ≥ 30).
Réduction de 57% du risque de complications
Dans la première analyse, on a comparé les patients obèses selon qu’ils avaient été opérés par laparotomie (open appendicectomie) ou laparoscopie. Résultats : ceux opérés par laparotomie avaient plus de risques de complications : infection de la cicatrice, pneumonie, complications cardiaques, choc septique. Par exemple, 8 % des patients du groupe laparotomie avaient des complications non liées à la cicatrice (par exemple infarctus du myocarde) contre 4 % seulement des patients opérés par laparoscopie. De plus, les patients ayant eu une open appendicectomie sont restés à l’hôpital en moyenne 2,3 jours de plus que les autres. En fin de compte, la procédure laparoscopique était associée à une réduction de 57 % du risque de complications.
La seconde analyse a consisté à vérifier que l’on comparait bien ce qui était comparable. On a donc apparié 1 114 patients du groupe laparoscopie à autant de patients du groupe laparotomie en fonction des conditions socio-démographiques et de la comorbidité. À nouveau, les résultats ont montré qu’il y avait davantage de complications dans le groupe laparotomie : les patients restaient un jour de plus à l’hôpital et le geste opératoire durait plus longtemps. Au final, il y avait une diminution de la morbidité de 53 % dans le groupe laparoscopie. De plus, dans la procédure par laparotomie, plus l’obésité était importante, plus il y avait de risques de complications ; à l’inverse, avec la laparoscopie, le résultat était le même quel que soit le degré de l’obésité.
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