LES DONNÉES ont été collectées entre 1995 et 2006 à partir d’un registre londonien des AVC, portant sur une population citadine multiethnique (63 % de Blancs, 28 % de Noirs et 9 % d’autres groupes ethniques). Un total de 3 373 patients ayant eu un premier AVC entre le 1er janvier 1995 et le 31 décembre 1996 a été analysé. L’âge moyen est de 70,3 ans, 49,3 % sont des femmes. Les AVC sont d’origine ischémique dans 76,5 % des cas, ils sont dus à une hémorragie intracérébrale primaire dans 13,8 % des cas et à une hémorragie sous-arachnoïdienne dans 5,7 % des cas. L’analyse porte sur le suivi pendant 10 ans de ces patients.« Cette étude illustre le fait que les AVC sont une véritable maladie chronique, qui perdure toute la vie durant. »
Les différents paramètres évolutifs ont été mesurés à l’aide d’échelles d’évaluation spécifiques : MMSE, Franchay Activities Index, Anxiety and Depression Scale et le Medical Outcome Study (domaines mental et physique).
Inactivité et altération cognitive.
Une évolution défavorable est observée chez 20 % à 30 % des patients pendant ce suivi de 10 ans. Le taux de handicap le plus élevé est trouvé une semaine après l’accident vasculaire. Il reste aux alentours de 110 pour 000 survivants d’AVC entre 3 mois et 10 ans après. Pendant la première année, les taux d’inactivité et d’altération cognitive se réduisent (les proportions respectives à un an sont de 280/1 000 et de 180/1 000 à un an). Ensuite, les taux d’inactivité demeurent stables jusqu’à la huitième année, puis s’accroissent. Pour ce qui est des altérations cognitives, leur taux fluctue jusqu’à la huitième année puis s’accroissent. L’anxiété et la dépression touchent respectivement 350 et 310 survivants d’AVC sur 1 000.
Les taux d’inactivité, de handicap et d’altération cognitive sont plus élevés avec l’accroissement en âge.
L’inactivité est plus forte chez les hommes à toutes les étapes du suivi. Elle est plus élevée aussi chez les Blancs comparés aux Noirs. Par ailleurs, les survivants noirs rapportent de meilleurs scores évolutifs dans le domaine physique. Il n’y a pas d`autres différences majeures observées entre les genres ou les origines ethniques.
Charles Wolfe et coll. PloS Medicine 17 mai 2011.
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