COMME L’A RAPPELÉ le Pr P. Jourdain ( Paris), plusieurs études ont montré que le traitement standard (bêtabloquants, IEC, aspirine, statines) laissait de 20 à 50 % des patients symptomatiques, qu’il s’agisse d’angor de repos ou à l’effort. La persistance de ces épisodes ischémiques altère, bien sûr, la qualité de vie mais elle a aussi un impact pronostique, avec une fréquence accrue de mortalité, de récidive d’infarctus et de développement de la dysfonction ventriculaire gauche A ce titre, le Pr Jourdain insiste sur le fait que l’on ne souligne pas assez le rôle délétère de la dysfonction ventriculaire gauche au plan pronostique.
L’ischémie myocardique est un problème métabolique.
Face à des patients de plus en plus âgés, souvent diabétiques, en un mot de plus en plus complexes, le Pr A. Parkhomenko ( Ukraine) pense qu’il est important de rappeler que l’ischémie myocardique n’est pas seulement la conséquence de problèmes hémodynamiques mais aussi de problèmes métaboliques. En effet, l’apport insuffisant en oxygène, conséquence de l’ischémie, perturbe le métabolisme mitochondrial et en particulier les métabolismes des acides gras et des hydrates de carbone qui convergent dans la mitochondrie partageant les mêmes substrats.
« On a montré, poursuit le Pr Parkhomenko, que la trimétazidine intervient directement sur ce déséquilibre métabolique, en réduisant l’oxydation des acides gras au profit de l’oxydation du glucose. Cette action directe sur le métabolisme myocardique n’est pas observée avec les autres traitements de l’ischémie myocardique ce qui fait que Vastarel 35 mg apparaît comme un complément indispensable à ces derniers, en faisant reculer la symptomatologie et en améliorant la fonction ventriculaire gauche en particulier chez les diabétiques. »
Le Pr Jourdain partage tout à fait cette analyse, en ajoutant que Vastarel 35 mg a le double avantage d’être bien toléré. « Ce qui ne doit pas faire oublier que la prise en charge du coronarien passe aussi par un strict contrôle de tous les facteurs de risque. »
Ne pas oublier l’exercice physique
Le Pr R. Belardinelli (Ancone, Italie) a enfin insisté sur l’importance de l’exercice physique et de la rééducation à l’effort chez le coronarien. Des progrès ont été accomplis à ce sujet, dans de nombreux pays mais « ils restent largement influencés par le passage ou non du patient dans un centre de réhabilitation cardiaque ». En l’absence d’éducation spécifique, le malade abandonne souvent l’exercice physique au bout de quelques mois. Or c’est à long terme qu’un exercice régulier (3 à 5 fois par semaine selon qu’il y a ou non obésité), permet d’améliorer le pronostic.
A ce niveau aussi, la prise en charge métabolique est importante puisqu’une étude coordonnée par le Pr Belardinelli a montré que l’association de Vastarel 35 mg à un programme d’exercice physique améliorait la capacité à l’effort (+ 18 %) et la fraction d’éjection ventriculaire gauche (+ 25 %). Une étude qui conduit le Pr Belardinelli à préconiser la prescription de Vastarel 35 mg chez les patients devant suivre un programme de réhabilitation à l’effort.
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