D’après les données de la biobanque britannique, une étude chinoise récemment publiée (1) a évalué la relation entre le fait de passer et recevoir des appels sur un téléphone portable et la survenue de l’hypertension artérielle (HTA). Elle a inclus 212 046 adultes sans HTA, âgés de 37 à 73 ans (54 ans en moyenne), dont 62 % de femmes et 88 % d’utilisateurs de téléphones portables (passant ou recevant des appels au moins une fois par semaine). Sur un suivi médian de 12 ans, 7 % des participants (13 984) développaient de l’HTA. Les utilisateurs de portable avaient un risque d’HTA accru de 7 %, par rapport aux non-utilisateurs. Les sujets passant au moins 30 minutes hebdomadaires à parler sur leur portable avaient une augmentation de 12 % du risque de développer une HTA, par rapport à ceux restant moins de 30 minutes en conversation téléphonique par semaine. Les résultats étaient équivalents pour les hommes et les femmes.
« Le nombre de minutes à converser au téléphone portable est à prendre en compte pour la santé cardiovasculaire », précise le Pr Xianhui Qin, un des auteurs de l’étude. En effet, plus le temps hebdomadaire passé au téléphone est long, plus le risque est élevé : 8 % pour 30 à 59 minutes, 13 % pour une à trois heures, 16 % pour quatre à six heures, 25 % au-delà de six heures (par rapport aux participants téléphonant moins de cinq minutes par semaine). « Les années de pratique et l’utilisation d’un kit main libre n’ont pas d’influence sur la probabilité de développer de l’HTA », ajoute le Pr Qin. Enfin, les participants avec un risque génétique élevé d’HTA et passant au moins 30 minutes par semaine en conversation téléphonique avaient une probabilité de survenue de l’HTA augmentée de 33 %, par rapport aux sujets à faible risque génétique téléphonant moins de 30 minutes hebdomadaires.
(1) Ye Z et al. Eur Heart J Digit Health. 2023
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