Présentée au congrès de l’ESMO 2018, l’étude de phase II Keynote-057 a évalué le pembrolizumab (Keytruda), anticorps monoclonal anti-PD-1, chez des patients avec un cancer urothélial à haut risque, sans envahissement du muscle vésical, en échec à la BCG thérapie (traitement standard) et non éligibles ou refusant la cystectomie radicale. Les critères principaux d’évaluation étaient le taux de réponse complète pour la cohorte A, comprenant 130 patients avec un cancer in situ (CIS) ou CIS avec composante papillaire, et la survie sans progression pour la cohorte B, composée de 130 patients avec un cancer papillaire sans CIS.
Une analyse intermédiaire a montré un taux de réponse complète de 38,8 % pour la cohorte A après 3 mois sous pembrolizumab. Pour les patients avec une réponse complète à 3 mois, 80 % d’entre eux étaient toujours en réponse complète à 6 mois, voire plus. La durée médiane de réponse n’a pas encore été atteinte. Le profil de tolérance du pembrolizumab était comparable à celui déjà observé avec cette molécule en monothérapie.
« Ces résultats sont très intéressants, a commenté le Pr Stéphane Oudard (urologue, HEGP, Paris) ; le pembrolizumab pourrait devenir une alternative à la cystectomie : il permet au patient de garder sa vessie en place, lui garantissant une bonne qualité de vie sur le plan urinaire tout en permettant de stabiliser la maladie. »
D’après une communication orale dans le cadre du congrès ESMO 2018-Abstract #8640
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