Le pembrolizumab (Keytruda, anti-PD1 développé par MSD) est actuellement évalué dans différents cancers (urothéliaux avancés, digestifs, cutanés, ORL…), au travers de différentes lignes thérapeutiques, en monothérapie ou associé à d’autres agents (thérapies ciblées).
Dans le cancer tête et cou au stade métastatique ou en rechute, soulignons l’étude de phase Ib de la cohorte de patients Keynote-012, présentée au congrès cette année, qui montre que l’administration de 200 mg de pembrolizumab toutes les 3 semaines par voie IV permet d’obtenir un taux de réponse global de 25 % chez des patients (n = 132) lourdement prétraités, ou en rechute de leur cancer ORL (n = 132), quel que soit leur statut PDL1 c’est-à-dire de l’expression du ligand de PD1 et du statut viral HPV.
Le pembrolizumab a également montré une efficacité dans les cancers digestifs – cancers de la jonction œsogastrique ou de l’estomac, cancers colorectaux avec instabilités microsatellitaires (1) – et des résultats encourageants ont été présentés au congrès américain, dans les cancers bronchiques.
Une étude très récente de phase III concernant l’étude Keynote-006 (2) comparant pembrolizumab et ipilimumab (Yervoy, BMS) en monothérapie dans le mélanome aux stades avancés de la maladie, montre une amélioration de la survie sans progression ainsi que de la survie globale, avec un profil de tolérance acceptable, moins de toxicité de hauts grades versus ipilimumab. Keynote-006 fait partie des trois études sur lesquelles s’est appuyée la commission européenne pour autoriser fin juillet le pembrolizumab chez les patients atteints d’un mélanome avancé, à la fois en 1re ligne et précédemment traités. En France, le pembrolizumab était disponible sous ATU de cohorte depuis août 2014.
(2) N Engl J Med 2015; 372:2521-32
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