L’ambition première du 3e plan cancer de réduire les inégalités sociales de santé, et ses quatre orientations, guérir plus de malades, mieux prévenir, soutenir la recherche et accompagner la personne dans sa vie d’après, ont fait consensus.
Le Pr Jean-Paul Vernant, dont les recommandations ont inspiré ce 3e plan, a affiché sa satisfaction, tout comme le Pr Jacqueline Godet, présidente de la Ligue contre le cancer, qui salue la place centrale du patient dans un parcours de soin rénové. Les organisations professionnelles ont noté des avancées : la réduction des délais de rendez-vous pour les IRM et le développement de la radiologie interventionnelle pour le Conseil professionnel de la radiologie française (G4), le dépistage organisé du cancer du col de l’utérus et l’augmentation de la couverture vaccinale pour le Collège des gynécologues et obstétriciens (CNGOF), l’égalité dans l’accès aux filières de soins pour la Fédération hospitalière de France, la prévention des risques ultraviolets pour le Syndicat national des dermatologues. Le Pr Bertrand Dautzenberg, à la tête de l’Office de prévention du tabagisme, n’a pas désavoué l’annonce du programme de réduction du tabagisme piloté par le ministère de la Santé. Les entreprises du médicament (LEEM) applaudissent le doublement des essais cliniques et le soutien aux thérapies ciblées.
Des inquiétudes.
Des attentes ont été formulées. Tirant les leçons du 2e plan cancer qui à ce jour, n’a pas été globalement évalué, le Pr Jean-Paul Vernant espère que des indicateurs verront le jour pour une analyse de l’efficacité du 3e plan en temps réel. Le Pr Godet demande à ce que le pilotage soit précisément défini.
Nombre d’acteurs réclament des précisions sur les moyens, comme la Fédération UNICANCER (centres de lutte contre le cancer), le G4, ou encore les généralistes du SNJMG et de MG France.
Enfin les silences du plan sur la e-cigarette, le montant des hausses du prix des cigarettes, ou la prévention environnementale ne sont pas passés inaperçus.
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