CET ESSAI, appelé Dex2, est ouvert à l’institut Gustave Roussy (IGR) et à l’Institut Curie. Il va inclure 41 patients. Les équipes du Pr Zitvogel (IGR) et du Dr Amigorena (Curie), qui travaillent depuis plusieurs années sur l’immunothérapie anti-tumorale, ont déjà montré, dans des travaux antérieurs, le rôle immunostimulant de petites vésicules, appelées exosomes, contenues dans des cellules immunitaires, les cellules dendritiques. Transformés en laboratoire, ces exosomes peuvent stimuler les défenses naturelles d’un individu et l’aider à combattre sa tumeur.
Le principe du vaccin thérapeutique Dex2 consiste à prélever des Monocytes (précurseurs des cellules dendritiques) chez un patient, à les transformer en cellules dendritiques. À la suite de quoi, les chercheurs prélèvent les exosomes de ces cellules et les mettent en laboratoire au contact des éléments propres à la tumeur du patient ; éléments tumoraux qui s’accrochent à la surface des exosomes. Ces exosomes « chargés », devenus capables de déclencher une réponse immunitaire forte, sont réinjectés au patient. Ce vaccin est préparé pour chaque patient par le Centre de thérapie cellulaire de l’IGR, dirigé par le Dr Valérie Lapierre.
Les patients potentiellement candicats à cet essai Dex2 doivent répondre aux critères suivants :
- être atteint d’un cancer du poumon NAPC inopérable avancé ;
- être en bonne condition générale ;
- être de type HLA A2 (comme 50 % des Caucasiens) ;
- ne pas avoir commencé la chimiothérapie ou être dans les quatre premiers cycles de chimiothérapie avec une stabilisation ou une régression tumorale.
?Pour proposer l’inclusion de patients répondant à ces critères et souhaitant intégrer l’essai clinique, se rendre sur le site de l’institut Gustave-Roussy (www.igr.fr).
Cet essai de phase II fait suite à deux essais de phase I menés l’un en France (Laurence Zitvogel et Bernard Escudier) et l’autre aux États-Unis, et dont les résultats ont été très encourageants en termes de faisabilité, d’absence de toxicité, de stabilisation de la maladie chez certains patients et de régression des tumeurs chez d’autres.
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