Depuis sa parution le 20 mars 2019, la maison d'édition (Marabulles) est agréablement surprise. Elle a relancé une réimpression. Il faut bien reconnaître que le sujet n'a pas réellement d'actualité. Dans la BD « J’peux pas, j’ai chimio », Alexandra Brijatoff et Camille Hoppenot nous plongent avec humour et décalage dans le quotidien d’une femme qui apprend qu’elle a un cancer. Ce récit au ton optimiste apporte des clés de compréhension au malade et à ses proches, mais aussi aux médecins.
Parler du cancer avec humour dans une bande dessinée (BD) est audacieux. C’est pourtant le pari de l’illustratrice, Alexandra Brijatoff, et de la scénariste, Camille Hoppenot, dans l’album « J’peux pas, j’ai chimio », paru aux éditions Marabout. Sur un ton résolument positif, les deux auteures, dont l’une a fait l’expérience de la maladie, racontent le parcours d’une femme apprenant, à la suite d’un examen de routine, qu’elle a un cancer.
Cette plongée dans le quotidien de l’héroïne détaille les étapes qui jalonnent le combat contre « l’ennemi » : les angoisses et la peur, la chimio, qualifiée de « holp up », l’annonce aux proches et aux moins proches, les recherches solitaires sur le net, la découverte des conséquences du traitement, l’hygiène de vie à adopter, la première perruque, la fatigue, le retour au travail, la nouvelle vie de famille, le soutien des amis, la fuite des collègues, les explications aux enfants…
La BD offre également un regard de patient sur le travail des soignants : de l’apprentissage du langage médical au quotidien d’un « tout nu » (un malade) face aux « tous habillés » (les professionnels de santé), en passant par l’exploration des médecines alternatives et de divers remèdes dans l’espoir d’atténuer les effets secondaires des traitements.
Cette exploration du quotidien d’un patient est une invitation à la prise de recul et à la dédramatisation sans pour autant banaliser la maladie. Alexandra Brijatoff et Camille Hoppenot mettent aussi en scène le tabou qui persiste autour du cancer, notamment dans le regard des autres au quotidien. Elles affirment ainsi, avec un ton optimiste et décalé, que les malades ne se réduisent pas à leur maladie. Cette histoire (qui finit bien) apporte des clés de compréhension au malade et à ses proches, mais aussi aux médecins.
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