Sanofi Pasteur annonce l'arrêt, début 2019, du traitement contre certaines formes de cancer de la vessie, ImmuCyst, en raison de « difficultés de production rencontrées » depuis des années.
Dans un communiqué, Sanofi Pasteur indique que « l'arrêt prévu des approvisionnements en ImmuCyst est lié à des difficultés de production qui ne permettent pas de maintenir l'approvisionnement fiable que requiert le produit à long terme ». Elle précise avoir « mis en œuvre des actions destinées à répondre aux besoins jusqu'à la fin 2018 », et ce « en lien avec les autorités de santé ».
Le principe actif d'ImmuCyst est le bacille de Calmette et Guérin (BCG). Le groupe pharmaceutique Merk and Co dispose d'un produit analogue et d'autres fabricants existent en Allemagne, au Danemark, au Japon et en Inde.
En 2012, la seule unité de Sanofi Pasteur fabricant l'ImmuCyst, située à Toronto, au Canada, avait dû interrompre sa production en raison d'une contamination par un champignon. Cela avait entraîné une pénurie du médicament, le temps que les autres fabricants augmentent leurs volumes de production. La production d'ImmuCyst avait repris à Toronto en 2014, mais dans des proportions limitées, en raison du processus ancien de fabrication et du contrôle très exigeant des autorités réglementaires.
Une mycobactérie comme le BCG est « beaucoup moins industrialisable que des bactéries et virus classiques », indique le porte-parole de Sanofi. « Il est difficile de changer de technique (de production) sans changer le produit. Et si on modifie le produit, il faut refaire des études cliniques », ajoute-t-il.
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