Après avoir sonné l'alerte et lancé une pétition pour « demander la fin des prix exorbitants des médicaments anticancéreux », la Ligue contre le cancer veut enfoncer le clou et lance une campagne inédite via le réseau d'affichage Insert. Objectif : renforcer la mobilisation et donner plus de visibilité afin de peser dans les discussions et les prises de position lors du prochain G7, les 26 et 27 mai, à Tokyo. Le LEEM (Les entreprises du médicament) s'indigne et dénonce des « manipulations ».
Une campagne choc
La Ligue entend frapper fort avec une campagne choc. Du 25 au 31 avril, le public pourra découvrir un dessin réalisé par l'illustratrice Chiara Arsego mettant en scène 2 personnages. Le premier interpelle : « Toujours dans le business, toi ! » ; le second lui rétorque : « Oui dans les nouveaux médicaments contre le cancer ». Aujourd'hui, le secteur est un « véritable business lucratif », explique la Ligue qui cite en exemple le prix du Keytruda dans le cancer de la peau coûtera en France, 100 000 euros par an par patient. « Le prix excessif des médicaments pourrait remettre en cause un traitement adapté, et donc, in fine, la chance de guérison des personnes malades », affirme la Ligue qui met en exergue des témoignages de patients qui expriment leurs inquiétudes.
La méthode n'est pas du goût du LEEM. « Outre le ton de cette campagne qui instrumentalise les patients et leur entourage, juge l'organisation, la Ligue contre le cancer pratique une désinformation flagrante en affirmant que les prix des médicaments innovants en cancérologie condamnent à une mort certaine de nombreux malades atteints du cancer ».
Des innovations majeures disponibles
Le LEEM assure tout d'abord que la France est l’un des pays d’Europe qui assure le meilleur accès des patients aux médicaments innovants. Il rappelle aussi que depuis cinq ans, « des maladies réputées jusque-là incurables bénéficient d’innovations majeures », comme les traitements d’immunothérapie contre certains cancers (peu, poumon...), les chimiothérapies anticancéreuses administrables par voie orale, ou encore les nouveaux traitements de l’hépatite C.
Pour le LEEM, « la Ligue contre le Cancer se trompe de combat ». Au lieu de dénigrer les entreprises qui découvrent des nouveaux traitements, elle « gagnerait à contribuer de manière constructive à la réflexion de tous les acteurs sur la nécessaire réforme structurelle du système de soins ».
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