Déjà autorisé depuis 2019 en deuxième ligne, le Lorviqua (lorlatinib) du laboratoire Pfizer a obtenu une extension d’autorisation de mise sur le marché (AMM) en première ligne dans le cancer pulmonaire non à petites cellules (CPNPC) ALK + avancé ou métastatique, offrant ainsi une nouvelle alternative.
Les tumeurs ALK + sont présentes dans environ 3 à 5 % des cas des CPNPC et jusqu’à 48 % des patients atteints d’un CPNPC métastatique ALK + présentent des métastases cérébrales lors du diagnostic initial.
Le lorlatinib est un inhibiteur de tyrosine kinase (TKI) de troisième génération spécifiquement développé pour être actif sur l’ensemble des mutations de résistance aux autres inhibiteurs d’ALK et pour pouvoir passer la barrière hémato-encéphalique afin d’être plus efficace sur les métastases cérébrales.
Cette nouvelle AMM s’appuie sur les résultats de l’étude Crown. Les patients (n = 296) ont été randomisés pour recevoir en monothérapie, le lorlatinib ou le crizotinib (TKI de première génération). Le critère principal était la survie sans progression. Les résultats montrent une amélioration significative par rapport au crizotinib du taux (76 % versus 58 %) et de la durée de réponse au traitement.
Une protection intra-cérébrale
Le lorlatinib réduit de 72 % le risque de progression de la maladie ou de décès par rapport au crizotinib (HR = 0,28 ; IC 95 %, 0,19-0,41 ; p < 0,001) sur les données arrêtées à mars 2020. Une mise à jour est attendue cette année.
Chez les patients présentant des métastases cérébrales mesurables à l’inclusion, 82 % des patients traités par le lorlatinib ont présenté une réponse intracrânienne (71 % une réponse complète) versus 23 % pour les patients traités par crizotinib.
À un an, 2,8 % des patients sous lorlatinib ont eu une progression cérébrale, en tant que premier site de rechute de la maladie, versus 33,2 % dans le groupe crizotinib. La qualité de vie des patients était améliorée par rapport au crizotinib à partir du second cycle de traitement.
Le profil de tolérance était similaire à celui connu en ligne plus tardive avec pour effets secondaires les plus fréquents (tous grades), l’hypercholestérolémie (70 %), l’hypertriglycéridémie (64 %), les œdèmes (55 %), la prise de poids (38 %), la neuropathie périphérique (34 %), des effets cognitifs (32 %) et la diarrhée (21 %).
Conférence de presse du laboratoire Pfizer
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