L’immunothérapie à l’honneur dans 4 autres études de « Nature »

Publié le 01/12/2014
Article réservé aux abonnés

Dans le même numéro de « Nature », sont publiées 4 autres études sur l’immunothérapie dans les cancers. L’immunothérapie consiste à « réveiller » la réponse du système immunitaire contre la tumeur. L’équipe internationale dirigée par Roy Herbst montre que le blocage de PDL1 par l’anticorps MPDL3280A donne des résultats dans différents types de cancers, tels que poumon, peau et rein, et ont identifié des biomarqueurs de réponse. Celle-ci est corrélée à l’expression de PDL1 par la tumeur, mais aussi à celle du gène des cellules T helper de type 1, du CTLA4 et de l’absence de fractalkine (CX3CL1). Ces données suggèrent donc que le MPDL3280A est le plus efficace chez des sujets dont l’immunité préexistante a été supprimée par PDL1 et qui se retrouve ensuite restaurée par l’antiPDL1.

Une étude séparée, dirigée par Antoni Ribas, a elle aussi identifié des biomarqueurs de réponse au traitement sur des biopsies de tumeurs traitées par un anti-PDL1. L’équipe montre que les tumeurs exprimant le récepteur PDL1 et celles ayant attiré des cellules TCD8 et d’autres cellules de l’immunité exprimant PD1 et PDL1, étaient plus sensibles au blocage par ces anticorps.

Les deux autres papiers, par les équipes de Lelia Delamarre et de Robert Schreiber ont montré dans des modèles murins que l’infiltration par les cellules T en réponse au cancer reconnaît souvent les protéines de la tumeur, qui ont subi des mutations. Ces deux études développent des stratégies par lesquelles les déterminants mutants reconnus par le système immunitaire peuvent être identifiés. De cette façon, il sera possible de cibler les sujets susceptibles de tirer le meilleur profit du traitement.

Nature, publié le 27 novembre 2014


Source : Le Quotidien du Médecin: 9370