L’équipe du National Cancer Institute, à Bethesda (Maryland) qui a développé la technique des lymphocytes infiltrant la tumeur (TIL, lire article page précédente), a voulu également la tester dans un carcinome, en l’occurrence le cancer du col au stade métastatique HPV-induit.
Dans un essai de phase II, 81 milliards (33 – 159 X 109) de TIL réagissant aux oncoprotéines E6 et E7 ont été transfusés à 9 patientes après conditionnement non myélo-ablatif (et suivi par un bolus haute dose d’aldesleukine).
Une réactivité contre les protéines E6 et/ou E7 (évaluée par ELISPOT, production des INF-gamma et dosage de l’expression CD 137) a pu être relevée après transfusion chez 6 patientes. Trois d’entre elles ont eu une réponse tumorale objective (RECIST 1PR et 2 CR).
Deux patientes avaient une réponse tumorale complète, 18 et 11 mois après ce traitement : un résultat très prometteur quand on considère qu’elles étaient atteintes de métastases disséminées, réfractaires à la chimio- et chimio-radiothérapie respectivement (HPV 16 et 18). Le repeuplement lymphocytaire HPV-réactif a été prolongé chez elles.
Des LT-HPV+ ont été détectés jusqu’à 6 et 13 mois chez deux autres patientes. À noter que les non-répondeurs n’ont pas exprimé de LT-HPV+ par la suite.
Au total, l’essai est transformé, et cela ouvre des espoirs importants dans les cancers HPV+ notamment.
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