Le nombre de cancers augmente mais le taux de mortalité par cancer diminue, selon une étude quinquennale menée dans le cadre d’un programme de partenariat scientifique*, sur la période 1980-2012. En 2012, le nombre de nouveaux cas de cancer en France métropolitaine est estimé à 355 000 (200 000 chez l’homme et 155 000 pour la femme), chiffre qui est en forte augmentation. Le cancer de la prostate reste de loin le cancer le plus fréquent chez l’homme (56 800 nouveaux cas estimés en 2012), devant le cancer du poumon (28 200 cas) et le cancer colorectal (23 200 cas).
Chez la femme, le cancer du sein occupe la première place (48 200 nouveaux cas estimés en 2012), devant le cancer colorectal (18 600 cas) et le cancer du poumon (11 300 cas). Cette hausse est en partie due à l’augmentation et au vieillissement de la population.
Une mortalité en baisse
Le nombre de décès par cancer est estimé à 85 000 chez l’homme et 63 000 chez la femme, soit au total 148 000 décès pour l’année 2012. En terme de mortalité, le cancer du poumon se situe au premier rang chez l’homme (21 300 décès estimés en 2012) devant le cancer colorectal (9 200 décès) et le cancer de la prostate (8 900 décès). Chez la femme, le cancer du sein est la 1re cause de décès par cancer (11 900 décès estimés en 2012) et le cancer du poumon se positionne désormais au 2e rang (8 600 décès) devant le cancer colorectal (8 400 décès). Le nombre de décès par cancer a augmenté de 11 % chez l’homme et de 20,3 % chez la femme entre 1980 et 2012. Cependant, l’augmentation constatée est attribuable à l’augmentation et au vieillissement de la population. En réalité, le risque de décéder a diminué notablement chez les deux sexes. Il diminue plus rapidement chez les hommes à cause à la diminution de consommation de tabac et d’alcool.
Une détection précoce
Au cours des 30 dernières années, on constate une augmentation de l’incidence associée à une diminution de la mortalité. Cette évolution peut résulter d’une meilleure détection des cancers ou d’un sur-diagnostic.
Par ailleurs, certains cancers ont une diminution de l’incidence et de la mortalité tel que le cancer de l’estomac chez l’homme et chez la femme. Chez les hommes, on constate une baisse des cancers de l’œsophage et du larynx due à la diminution de la consommation d’alcool et de tabac.
Chez la femme, ces tendances à la baisse sont observées pour le cancer du col de l’utérus.
A l’inverse, certaines évolutions combinant une augmentation de l’incidence avec une augmentation de la mortalité sont préoccupantes. La plus inquiétante est l’évolution du cancer du poumon chez la femme avec une augmentation annuelle moyenne de plus de 5 % par an de l’incidence depuis 1980.
* Etude menée par le Réseau Francim (France-cancer-incidence et mortalité), le Service de biostatistique des Hospices civils de Lyon (HCL), l’Institut de veille sanitaire (InVS) et l’Institut national du cancer (INCa)
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