La nuit noire éclaircirait le pronostic du cancer du sein

Publié le 28/07/2014
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Crédit photo : Phanie

Dormir dans l’obscurité totale, et avoir un rythme circadien équilibré pourraient améliorer les chances de succès du traitement du cancer du sein par le tamoxifène, selon les travaux des chercheurs de l’école universitaire de médecine de Tulane, à la Nouvelle-Orléans mis en ligne sur le site de Cancer Research.

La lumière sous la porte

Robert Dauchy et ses collègues se sont intéressés au rôle de la mélatonine, l’hormone centrale de régulation des rythmes chronobiologiques, dans l’efficacité du tamoxifène dans la destruction de cellules cancéreuses humaines de la lignée MCF-7 implantées chez le rat. Lors de la première phase de l’étude, les chercheurs ont imposé aux animaux un rythme circadien composé de 12 heures de lumière et de 12 heures d’obscurité totale, période pendant laquelle la mélatonine était plus élevée.

Dans un second temps, des rats similaires ont suivi un autre régime : 12 heures de lumière, et 12 heures de pénombre par jour. « La luminosité pendant les périodes de pénombre correspondait à peu près à la lumière qui filtrerait sous une porte donnant sur une pièce éclairée », détaille Steven Hill, un des auteurs, dans un communiqué de l’université de Tulane.

La force de l’association tamoxifène-mélatonine

Ils ont observé que la mélatonine en elle-même ralentissait la croissance des cellules cancéreuses et améliorait l’efficacité du tamoxifène pendant la nuit. Le tamoxifène réduisait également de manière très significative la taille des tumeurs chez les animaux soumis à la pénombre pendant la nuit, mais à qui les chercheurs fournissaient une supplémentation en mélatonine.

Les auteurs jugent que cette découverte a un intérêt énorme, principalement chez les patientes exposées à un éclairage nocturne à cause de troubles du sommeil ou du travail de nuit.

Damien Coulomb

Source : lequotidiendumedecin.fr