C’est le pari de plusieurs équipes dans le monde : réaliser le même travail que le neurochirurgien, mais sans avoir à ouvrir le crâne. L’endoscopie (en remontant par les voies nasales et en traversant le sphénoïde) a été tentée pour traiter certains méningiomes de l’étage antérieur, mais le risque de fuite de liquide céphalorachidien et de méningite n’étant pas négligeable (10 % des cas), son avenir semble donc incertain.
La radiochirurgie (GammaKnife ou CyberKnife) est quant à elle, idéale pour les neurinomes et les métastases, même si ces dernières continuent d’évoluer dans 20 % des cas.
Les ultrasons émis depuis une source extérieure du crâne passionnent de nombreuses équipes de physiciens : cette technique présente un intérêt certain dans les pathologies des noyaux gris centraux, mais reste inefficace dans les tumeurs. « Cette façon de procéder de l’extérieur est très séduisante car elle permet d’éviter l’ouverture de la boîte crânienne. Cependant, le crâne désorganisant toutes les ondes, il faut une armada de technologie et de monitoring IRM prolongé pour corriger les ondes. Mon approche est différente et complémentaire : comme une ouverture de 4 mm de la boîte crânienne est de toute façon nécessaire pour la réalisation d’une biopsie diagnostique de la tumeur, autant en profiter pour traiter simultanément avec des sondes interstitielles laser ou ultrasonores, les ultrasons externes et la radiochirurgie restant plus adaptés aux pathologies dont la biopsie n’est pas requise ou aux récidives tumorales », remarque le Pr Carpentier.
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024