Début février, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) alertait sur les effets secondaires graves du traitement par fluoropyrimidines (5-fluorouracile et capécitabine) en cancérologie, chez les patients présentant un déficit en dihydropyrimidine déshydrogénase (DPD). L’Agence ne tranchait cependant pas quant à la nécessité de dépister systématiquement le déficit en DPD.
Depuis, le groupe de pharmacologie clinique oncologique (GPCO) d'UNICANCER s’est positionné, dans ses recommandations actualisées, en faveur de ce dépistage systématique (ce que nous annoncions sur « le Quotidien du Médecin », dès le 19 février). Le GPCO précisait aussi l’efficacité des différents tests de dépistage ainsi que l’intérêt de Vistogard, cet antidote disponible en France sous ATU. Le GPCO recensait aussi les 17 laboratoires hospitaliers qui réalisent en routine ces tests de dépistage.
L’ANSM s’est alignée sur la position d’UNICANCER et recommande donc aussi ce dépistage systématique. L'Agence, tout comme l’INCa, s’était auparavant limitée à attendre les résultats de l’étude FU-SAFE, qui vise à établir une synthèse exhaustive des données publiées concernant le bénéfice/risque des différentes approches disponibles de dépistage du déficit en DPD (génotypage, phénotypage, approche combinée).
Chez les patients atteints de déficit en DPD (entre 3 et 10 % de la population générale), le risque de toxicité aiguë, précoce et grave est accru et, « entre 2005 et 2015, 1 505 cas d'effets indésirables graves ont été déclarés dans la base nationale de pharmacovigilance », des cas qui ont abouti à 133 décès, précise l’ANSM.
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