Des spécialistes ouvrent à Paris un lieu dédié à la prise en charge rapide et coordonnée du cancer du sein

Publié le 22/04/2015

Des spécialistes des pathologies mammaires et en particulier du cancer du sein, viennent d’ouvrir dans le 7e arrondissement de Paris, l’Institut français du sein, (association loi 1901). Créé et financé par la clinique de l’Alma, la structure présidée par le Dr Daniel Zarca, chirurgien cancérologue entend promouvoir une « démarche d’excellence » en balisant chaque étape du parcours de soins. L’objectif de l’association réside dans une prise en charge « immédiate » et de « haute qualité » des patients.

Un délai opératoire de sept jours

« Dès l’accueil, les patients auront un médecin référent pour toute la durée du traitement. Le circuit chirurgien, oncologue, plasticien aura une bonne réactivité. La réunion de concertation pluridisciplinaire se fera dans les locaux en présence du patient », explique le Dr Zarca. L’équipe pluridisciplinaire de l’Institut français du sein composée d’une « quarantaine » de professionnels de santé dont 25 médecins, mise sur les délais de prise en charge. Entre le premier RDV et le début de soins, le délai opératoire « peut être long, quatre à six semaines et jusqu’à huit semaines », dans certaines structures, pointe le Dr Marc Spielmann, cancérologue et médecin, chef de service en oncologie médicale et pathologie mammaire à l’Institut Gustave Roussy, membre de l’association. Mais l’Institut français du sein s’engage à ce que le délai ne dépasse pas sept jours. Autre point clé, selon les membres de l’Institut, l’accès à l’innovation thérapeutique et aux technologies de pointe. L’institut s’appuie sur un réseau d’établissements : une convention a été établie avec la clinique de l’Alma afin de pratiquer des reconstructions DIEP (Deep Inferior Epigastric Perforator flap), à partir de graisse abdominale ; une autre a été établie avec Genomic Heath – firme pharmaceutique spécialisée dans le diagnostic et la caractérisation des cancers – qui fournira gratuitement un test génomique, Oncotype DX, pendant un an. L’utilisation de ces tests permettra, selon les spécialistes, de limiter jusqu’à 30 % le nombre de chimiothérapies inutiles.

Prise en charge médicale par des établissements publics et privés

Les consultations se dérouleront au cabinet de l’institut, les interventions chirurgicales à la clinique de l’Alma où un bloc par semaine est dédié aux patients. Les radiothérapies et chimiothérapies seront réalisées à l’Institut de cancérologie Hartmann de l’hôpital Franco-Britannique. L’équipe pluridisciplinaire et mixte mêlant public et privé, « s’est reconnue dans ce projet, une prise en charge autour du patient », souligne le Dr Luc Rotenberg, radiologue à l’Institut de cancérologie Hartmann. Des spécialistes de l’oncofertilité, de la sexualité après cancer, des psychologues et des oncogénéticiens sont également inclus dans la boucle du parcours de soins. L’institut espère traiter entre 300 et 400 cancers par an. Niveau financier, la prise en charge ne s’alignera pas « au tarif de la sécu », a indiqué le Dr Zarca, mais l’institut essaiera de « rester dans des tarifs raisonnables en fonction des remboursements des mutuelles ».


Pas de partenariat avec l'Institut Gustave-Roussy

À la suite de la publication de l'article sur l'ouverture de l'Institut français du sein, l'Institut Gustave-Roussy tient à préciser qu'il ne participe pas à l'offre de soins proposée.

« L’Institut n’est en aucun cas impliqué dans l’initiative personnelle du Dr Spielmann, oncologue, retraité exerçant à temps partiel à Gustave-Roussy », souligne l'Institut qui, depuis 2004, a mis en place l'accueil pour un diagnostic en un jour dédié aux femmes présentant une anomalie suspecte du sein. « Aucun accord, convention, ni partenariat n’a été signé avec l’Institut français du sein à Paris », ajoute l'IGR. (Article mis à jour le 23/04/2015)
 


Sophie Martos

Source : lequotidiendumedecin.fr