L’alcool est impliqué dans 1 décès sur 30 par cancer (un peu plus de 3 %). Dans le cas du cancer du sein, la proportion est même plus importante, puisque ce sont 15 % de ces décès qui s’associent à une consommation d’alcool.
« Il ne faut pas penser qu’une consommation modérée d’alcool peut avoir un effet positif », ajoutent les auteurs du rapport américain, « car 30 % de tous les décès associés à la consommation d’alcool sont liés à une prise de 1,5 verre d’alcool par jour ou moins », note le rapport. Même si une consommation basse d’alcool a été associée à des bénéfices cardiovasculaires, les analyses montrent qu’il en va différemment dans le contexte du cancer. Globalement « l’alcool est responsable de dix fois plus de décès qu’il n’en prévient ».
6 000 décès par an aux États-Unis
Le Dr David Nelson (directeur du « Cancer Prevention Fellowship Program » américain), auteur principal de la publication dans l’« American Journal of Public Health », écrit : « la meilleure chose à faire pour ceux qui s’estiment à risque de cancer, est de réduire leur consommation d’alcool ».
Au-delà du cancer du sein, les cancers de la bouche, de la gorge et de l’œsophage, du foie, du côlon, du rectum figurent parmi ceux où l’alcool semble avoir une forte participation, écrivent les auteurs. Aux États-Unis, environ 6 000 décès par cancer liés à l’alcool sont comptabilisés chaque année.
Les auteurs indiquent que les mécanismes d’accroissement du cancer par l’alcool ne sont pas connus. Agit-il comme un irritant de certaines cellules sensibles ? Empêche-t-il la réparation de l’ADN ? Est-il un solvant de certains composés carcinogènes (comme ceux trouvés dans la fumée de cigarette), aidant ces corps chimiques à pénétrer dans la cellule ? Agit-il en augmentant l’activité estrogénique ? Les questions restent posées.
American Journal of Public Health, en ligne le 14 février 2013.
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