Après deux années de recul, Biogaran se montre satisfait de la pénétration de Remsima sur le marché. « Nous sommes déjà numéro 2 en France en milieu hospitalier sur un marché en très forte croissance (112 millions d'euros). Notre part de marché est de l’ordre de 20 % », se félicite Pascal Brière, président de Biogaran.
Fort de cette expérience, Biogaran va mettre sur le marché Truxima (rituximab) dont il a obtenu l’AMM européenne en février. Rituximab possède deux indications en hématologie qui représente 82 % des prescriptions : les lymphomes non Hodgkinien (LNH) avec 116 000 patients traités et la leucémie lymphoïde chronique (LLC) avec 21 000 patients traités. Le chiffre d’affaires du médicament d’origine (Mabthera) est d’environ 270 millions ce qui laisse entrevoir une économie collective et réalisable à court terme d’environ 67 millions d’euros avec un prix inférieur à 25 % de celui du médicament d’origine.
On observe une vraie dynamique des biosimilaires à l’hôpital : l’attitude des médecins et des patients a bien évolué, ainsi que celle des autorités de santé. Plus de 25 biosimilaires ont déjà été autorisés en Europe par l’EMA. En parallèle pour les laboratoires, les investissements sont énormes. « Rien que l’outil de production nécessite un investissement de 150-200 millions d’euros par site », souligne Pascal Brière. Nous en sommes à une phase de construction d’image et les volumes écoulés ne sont pas encore suffisants pour couvrir les coûts… Il faudrait notamment accélérer la dynamique du marché en ville. »
Pour une interchangeabilité étendue
Alors que le chiffre d’affaires des biosimilaires à l’hôpital a été multiplié par 7,4 en 3 ans, on observe une faible pénétration des biosimilaires en ville. Il faut créer un contexte favorable (connaissance accrue des professionnels de santé, prix…). Pascal Brière milite pour une clarification de la position de l’ANSM et pour l’interchangeabilité entre médicaments d’origine et biosimilaires, aussi bien pour les prescripteurs que pour les pharmaciens « cliniciens », à tout moment du traitement. Biogaran propose aujourd’hui une réponse unique aux enjeux des biosimilaires en termes d’information, de données scientifiques et d’accompagnement. Le laboratoire s’est engagé à privilégier les échanges inter-spécialités et à poursuivre la mise sur le marché de biosimilaires de qualité. Dans cette optique, il a l’intention de lancer un troisième biosimilaire complexe au dernier trimestre 2017, celui d’Herceptin (trastuzumab).
Conférence de presse Biogaran
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