L'adrénaline reste le traitement de référence du choc anaphylactique. Sur le marché français aux doses de 150 et de 300 μg d’adrénaline depuis plus de 10 ans, l’auto-injecteur Anapen est désormais disponible à la dose de 500 μg (0,3 ml), pour les adolescents et les adultes de plus de 60 kg. « Un consensus établi par la Société nationale française de médecine interne et la Société française de pédiatrie indique que l’adrénaline doit être administrée à la dose de 10 μg/kg. Cela signifie que les auto-injecteurs dosés à 150 μg doivent être utilisés chez des patients de 7,5 à 25 kg (de sept mois à sept ans, en moyenne). Au-delà de sept ans, c’est la dose de 300 μg qui est adaptée », précise Benoît de Germiny, directeur médical de Bioprojet.
L’injection d’Anapen doit être effectuée en intramusculaire, uniquement dans la face
antéro-latérale de la cuisse (et non dans le muscle fessier), dès l’apparition des signes précurseurs et symptômes du choc anaphylactique. Ceux-ci peuvent survenir dans les minutes qui suivent l’exposition à l’allergène. Si une seconde injection est nécessaire, celle-ci doit être effectuée dans la cuisse opposée.
Personnes en situation d’obésité
D’autres stylos auto-injecteurs d’adrénaline sont disponibles sur le marché français. Seul Anapen dispose actuellement des trois dosages (150, 300 et 500 μg). Anapen bénéficie d’une aiguille fine et courte qui accélère le passage de l’adrénaline dans l’organisme. « Aux mêmes dosages, les autres stylos injecteurs n’ont pas la même efficacité, souligne Benoît de Germiny. Car ils sont dotés d’une aiguille longue induisant une vasoconstriction musculaire emprisonnant une partie de l’adrénaline. Résultat : cette dernière n’est relâchée qu’ultérieurement. Les autres dispositifs à aiguille longue sont désormais contraints d’indiquer, dans leurs mentions légales, que les concentrations plasmatiques d’adrénaline induites sont plus faibles que celles engendrées via une aiguille courte ». Anapen 500 est, par ailleurs, le seul auto-
injecteur validé par la Haute Autorité de santé pour tous les adultes normopondéraux, en surpoids ou en situation d’obésité.
Le laboratoire Bioprojet poursuit sa recherche pour améliorer les traitements de l’anaphylaxie. « Nous travaillons notamment sur une “super adrénaline” qui éviterait le phénomène d’emprisonnement de l’adrénaline au niveau musculaire, lié à la vasoconstriction, indique Benoît de Germiny. Ce traitement serait une combinaison d’adrénaline et d’un autre produit amplifiant son action ».
D'après une conférence de presse du laboratoire Bioprojet
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