« L’Académie nationale de pharmacie émet un avis défavorable à l’expérimentation des salles d’injection contrôlée de "drogues de rue" », fait savoir cette institution, après avoir pris connaissance du projet ministériel d’expérimentation de telles salles de consommation.
Le projet a été analysé par la « Commission des substances vénéneuses et des dopants », qui siège au sein de l’Académie de pharmacie.
« Un manque de garanties »
Dans un communiqué, l’Académie énumère différents arguments. Pêle-mêle : un manque de garantie de qualité des produits injectés, des incertitudes quant à l’asepsie autour de la procédure, et globalement « une absence de rigueur méthodologique et de critères d’évaluation de l’expérimentation envisagée ». Les académiciens rappellent l’exemple de certains pays comme la Suède qui ont supprimé les salles d’injection « en raison de leurs résultats peu convaincants ».
Par ailleurs, ils allèguent une « absence de concertation avec le monde médical et pharmaceutique à la recherche d’un consensus », et notent que « les rares études plutôt favorables à ce genre d’expérimentation concernant l’usage d’héroïne médicinale et non celui de "drogues de la rue" comme dans le cas présent ».
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024