LE 21 OCTOBRE dernier, l’Agence européenne du médicament (EMEA) a réexaminé son avis sur la prescription des spécialités contenant du dextropropoxyphène. Une réunion motivée par la demande des industriels qui commercialisent la molécule. Globalement la position des experts n’a guère évolué. Ils continuent de recommander le retrait des formes non parentérales des spécialités à base de dextropropoxyphène (comprimés, gélules, suppositoires). Ils modulent leur discours à propos des formes injectables, recommandant, pour elles, que les autorisations de commercialisation soient suspendues… Jusqu’à ce que de nouvelles données soient disponibles.
En effet, à la suite du réexamen, le Comité a confirmé qu’il juge défavorable le rapport bénéfice/risque des formes non parentérales. En revanche, il note qu’avec des formes parentérales, la sécurité d’emploi (raison majeure de la suspension) est supérieure. Les molécules injectables faisant partie de l’arsenal hospitalier, le risque de surdosage apparaît très faible, mais les données disponibles sur l’efficacité demeurent insuffisantes. D’où l’attente de nouvelles études montrant le bon profil du rapport bénéfice/risque des molécules injectables à base de dextropropoxyphène.
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