Quatre sous-espèces
Au même titre que le houblon, le cannabis (nom latin du chanvre) appartient à l’ordre des Rosales (selon la classification phylogénique) et à la famille des cannabaceae.
Le genre Cannabis sativa est subdivisé en 4 sous-espèces. La substance la plus connue qu’ils contiennent est le delta-9-tetrahydrocannabinol (THC) dont les effets sont recherchés lors de consommation illicite. Sa concentration à l’intérieur de chaque espèce est variable.
1. Le cannabis sativa sativa ou « chanvre cultivé » est essentiellement originaire des régions équatoriales. Extraite de ses fibres et tiges, la filasse sert depuis très longtemps à la fabrication des vêtements. Le tissu ainsi obtenu possède, une solidité et une résistance marquées. Ses graines, utilisées sous forme de chènevis (pour la nourriture des oiseaux et les appâts de pêche) rentrent aussi dans la composition d’huiles essentielles. Selon la législation européenne, en France, seul le chanvre dont le taux de THC est inférieur à 0,2 % de matière sèche est autorisé à la culture pour utilisation industrielle.
2. Le cannabis sativa indica ou « chanvre indien » est la principale variété qui se fume en raison de sa concentration en THC.
3. Le cannabis sativa spontanea ou « chanvre sauvage », faible en THC, se retrouve dans la nature sur la bordure des routes et des rivières en Europe centrale, en Russie et en Chine.
4. Le cannabis sativa kafiristanica ou « chanvre afghan » n’est pas utilisé dans l’industrie du fait de la petite taille de sa tige.
Diverses réactions possibles
Hormis les autres effets secondaires, (oculaires, buccaux, cardiaques, respiratoires ou psychiatriques), liés à son utilisation sous forme inhalée mélangée à du tabac ou ingérée sous forme de gâteaux, le cannabis peut induire dans de rares cas des réactions allergiques IgE dépendantes. L’utilisation d’une pipe à eau multiplie l’effet toxique des substances contenues dans la fumée inhalée.
De véritables phénomènes allergiques au cannabis sont décrits. La première observation a été rapportée en 1971 : il s’agissait d’un jeune homme de 22 ans présentant une rhino-conjonctivite lors de la consommation de cigarette de marijuana.
D’autres phénomènes ont été publiés depuis :
- des œdèmes aigus de la luette ou de la partie postérieure du palais après usage de cannabis. D’origine toxique ou allergique, ces gonflements peuvent persister plusieurs heures ou plusieurs jours ;
- un choc anaphylactique après l’ingestion de graines de chanvre ;
- des crises d’asthme, de rhinoconjonctivites lors de la manipulation de graines ou d’urticaire de contact avec les feuilles
- la pollinisation du cannabis a fait l’objet de nombreuses études. Son pollen diffusé par voie aérienne peut déclencher une rhinite allergique.
Un allergène majeur
Plusieurs protéines ont été isolées mais l’allergène majeur principal est une LTP (lipid transfer protéin) Can s 3 qui expliquerait de possibles allergies croisées surtout avec une LTP allergène majeur de la pêche : Pru p 3.
Pas de conflit d’intérêt
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024