Parallèlement à la mise à disposition de nouvelles molécules, les progrès thérapeutiques découlent aussi de l’élargissement des indications.
Les recommandations de Limoges, élaborées par un groupe de rhumatologues, ont permis de préciser les indications de la morphine dans les pathologies rhumatologiques aigues ou chroniques non cancéreuses chez les patients insuffisamment soulagés par les traitements usuels. Si le tabou du recours à la morphine dans des pathologies non cancéreuses est levé, sa prescription implique une évaluation initiale complète du patient, de son histoire et de sa douleur. Le patient doit être bien informé des modalités du traitement, qui se fonde sur de faibles doses de morphine à libération prolongée, administrée à horaires fixes (réduites chez les sujets âgés, insuffisants rénaux ou hépatiques). L’ajustement posologique se fait par paliers, avec une surveillance rapprochée pour apprécier les effets indésirables et l’efficacité de la morphine. A chaque consultation, des signes évoquant un mésusage, un abus ou une dépendance seront recherchés.
C’est également pour respecter le bon usage du médicament que la prescription de clonazépam, indiqué dans l’épilepsie mais largement administré hors AMM notamment dans les douleurs neuropathiques, doit, depuis janvier 2012, être libellée sur ordonnance sécurisée et est limitée (prescription initiale et renouvellement annuel) aux neurologues et aux pédiatres. Les renouvellements intermédiaires peuvent être faits par tout médecin.
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