Au regard de « la gravité et l'urgence de la question de la soumission chimique », le Conseil national de l'Ordre des médecins (Cnom) a appelé jeudi 24 octobre les pouvoirs publics à rendre « accessibles et remboursables » par l’Assurance-maladie « les tests et analyses permettant de détecter toutes substances pouvant altérer la conscience ». Selon le Cnom, le dépistage peut « atteindre 1 000 euros » et, ne pouvant être réalisé « que dans des laboratoires de toxicologie experts », manque de visibilité. Cette mesure permettrait « d'encourager plus de victimes à se faire dépister rapidement, et ainsi de renforcer leur accès à la justice et aux soins appropriés », insistent les ordinaux.
Le Cnom rappelle également que « les médecins, souvent en première ligne pour recevoir et accompagner
ces victimes, doivent être formés à identifier les signes de soumission chimique, mais surtout disposer des outils nécessaires pour en confirmer la présence ».
Aujourd’hui, l’unique façon de voir ces tests remboursés est de déposer plainte, « ce que les personnes victimes de soumission chimique font peu en partie en raison de l'amnésie qui peut survenir lors de l’administration », note le Cnom.
La soumission chimique consiste à administrer à une personne, à son insu, une substance psychoactive pour altérer son comportement ou sa conscience, dans le cadre souvent d'une agression sexuelle ou d'un autre type de violence.
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