Accélérer la vaccination pour atteindre « au plus vite » la barre des 20 millions de primo-injectés au 15 mai, puis la barre des 30 millions au 15 juin, c'est ce qu'a martelé à plusieurs reprises le ministère de la Santé lors de son point hebdomadaire. Et pour atteindre cet objectif, Ségur mise notamment sur une accélération de l'arrivée de Moderna en ville.
Avec 3,2 millions d'injections réalisées la semaine dernière, le ministère de la Santé est confiant et entend bien maintenir cette progression pour atteindre son objectif.
« Nous avons le potentiel d'aller jusqu'à 3,5 millions d'injections cette semaine. Toutes les conditions sont réunies pour réussir. La demande est au rendez-vous avec l'ouverture de la vaccination aux plus de 50 ans » a-t-il assuré.
Pour poursuivre cette vaccination « à flux tendu », le ministère compte également sur son nouveau système de réservation ouvert dès demain, qui permettra à toutes personnes majeures de prendre rendez-vous 24 heures avant dans un centre, en fonction des doses disponibles.
Ce système pourrait permettre de libérer « 15 000 à 20 000 rendez-vous », selon le ministère. Et si « ce n'est pas beaucoup, c'est une arme de plus » estime-t-il.
L'arrivée de Moderna en ville s'accélère
Alors que la généralisation de Moderna en ville était prévue à partir de juin, le ministère a finalement avancé la date au 24 mai.
« Les professionnels de santé pourront commander des flacons de Moderna dès la semaine prochaine pour une livraison à partir du 24 mai », a assuré Ségur avant d'ajouter que « toutes les primo-injections avec le vaccin Moderna seront désormais réservées à la ville » et non plus aux centres.
Interrogé sur la possibilité d'étendre le vaccin Pfizer en ville, le ministère s'est montré clair : « Moderna va entièrement en ville, Pfizer va entièrement dans les centres. Moderna a des avantages logistiques que Pfizer n'a pas ».
Dans son point hebdomadaire, le ministère a d'ailleurs souhaité prévenir que « l'arrivée de Moderna en ville ne devait pas justifier l'arrêt des autres vaccins (AstraZeneca et Janssen) », déjà mis à disposition en ville. « Un vaccin ne vient pas en remplacer un autre ! » a-t-il insisté.
Baisse de consommation des vaccins Janssen et AstraZeneca
Selon les chiffres arrêtés dimanche soir, la consommation du vaccin AstraZeneca est d'ailleurs en légère baisse avec 60 % d'utilisation des doses commandées. Le vaccin Janssen, « qui ne pâtit pas d'une mauvaise réputation » selon le ministère, affiche un taux d'utilisation encore plus faible de 31 %. Très loin donc derrière les vaccins Pfizer (90 %) et Moderna (90 %).
Le ministère souligne par ailleurs « un petit différentiel » entre le stock restant de vaccins en centres (70 000) et celui en ville (1,6 million, dont 700 000 chez les médecins, 300 000 chez les pharmaciens et 2 000 chez les sages-femmes).
Le ministère insiste donc sur la nécessité d'« aller chercher des primo-injections » avec ces deux vaccins alors que « 9 millions de personnes de plus de 55 ans » n'ont toujours pas été vaccinées.
Majoration des forfaits pour le week-end de l'ascension
Pour « maintenir une mobilisation collective » et accélérer toujours plus la vaccination, le ministère de la Santé a annoncé une « augmentation de la rémunération » des professionnels de santé mobilisés cette semaine pour vacciner.
« Les professionnels de santé libéraux qui interviennent dans les centres (médecins, infirmiers, pharmaciens…) et qui travaillent après 20 heures verront leurs tarifs de vacation majorés », a déclaré le ministère. La mesure est valable depuis lundi soir jusqu'à demain soir et toute la journée pour les jours travaillés pendant le week-end de l'ascension, de jeudi matin à dimanche soir. Ils « seront rémunérés comme des jours fériés », a ajouté le ministère, soit 115 euros de l'heure ou 460 euros pour une vacation de 4 heures.
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