Le SML, la CSMF, MG France et Samu Urgences de France s’inquiètent, dans un communiqué commun, d'un projet de mise en place d’un numéro national unique pour les urgences. En octobre, Emmanuel Macron et le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb s'étaient exprimés en faveur d'un tel dispositif.
Le 116 117 sur la sellette
Si la loi de santé prévoyait la mise en place en 2018 du 116 117, numéro national pour la permanence des soins, celui-ci est pour l'instant en stand-by. Et les organisations de médecins libéraux redoutent son abandon définitif. Face à ce risque, les syndicats « préfèrent anticiper », indique le Dr Jean-Paul Hamon, président de la FMF. « Nous avons été alertés par des personnes travaillant sur ce projet de numéro unique », indique le Dr Philippe Vermesch, président du SML. « Ce n’est pas un bon signal », estime quant à lui le Dr Jacques Battistoni, président de MG France. « Ce projet de numéro unique n'est pas opportun, notamment dans un souci d’éducation des patients », estime-t-il.
Pertes de chances
« Les médecins qui participent au dispositif de régulation médicale (...) s’insurgent contre un projet qui consisterait à instaurer un numéro unique national (qui concentrerait les 15, 17, 18, NDLR) dans lequel seraient noyés les appels sanitaires et tout particulièrement ceux de détresse vitale », écrivent les syndicats dans le communiqué. La FMF, le SML, la CSMF et Samu Urgences de France souhaitent donc « mettre en garde les pouvoirs publics sur le risque de perte de chance pour le patient dont l’appel serait filtré par des personnels non médicalisés, rallongeant ainsi son délai de prise en charge avec toutes les conséquences néfastes voire même catastrophiques que cela générerait ».
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