Urgences et numéro unique : Buzyn invite à ne pas « aller trop vite en besogne »

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Publié le 24/05/2018
Agnès Buzyn

Agnès Buzyn
Crédit photo : Capture d'écran France Inter

Agnès Buzyn a réaffirmé que la mise en place d'un numéro unique pour les urgences comme le 911 aux États-Unis était toujours en réflexion mais la décision n'est pas tranchée. « Il faut que les Français puissent avoir un numéro qui les oriente sans aller forcément aux urgences », a-t-elle déclaré ce jeudi sur France Inter, deux jours après la remise du rapport Mesnier sur les soins non programmés qui propose de supprimer les différents numéros d'urgence au profit du 15.

La ministre a cependant invité à « ne pas aller trop vite en besogne »

« Les Français ont du mal à accéder à un médecin libéral aujourd'hui, a lancé Agnès Buzyn. Des Français vont aux urgences pour un renouvellement d'ordonnances ou un conseil pour une entorse, cela pose la question de l'organisation des soins en amont, comment on organise les soins de ville pour que les Français qui ont besoin d'une réponse concrète à des problèmes de santé non vitaux puissent trouver la réponse sans aller aux urgences. » Les urgences comptabilisent 25 millions de passages par an, a-t-elle rappelé. 

Avantages et inconvénients

La mise en place d'un numéro unique présente des avantages mais a aussi des inconvénients, convient l'ancienne patronne de la HAS.

« Un numéro unique, c'est plus simple à mémoriser, mais il y a un désavantage, c'est que vous avez plusieurs étapes avant de joindre le médecin », a-t-elle argumenté. Agnès Buzyn a rappelé qu'une mission rendrait son rapport en juin sur les numéros d'urgence unique ou différents mis en place en Europe.

Au micro de France Inter, la ministre a affirmé son intention de « mettre de l'ordre dans le traitement qualité du suivi des appels au Samu », après les dysfonctionnements révélés par l'affaire Musenga, décédée fin décembre à Strasbourg après un appel au Samu pris à la légère. « J'ai aujourd'hui connaissance d'une dizaine d'affaires (comparables, NDLR), mais je pense que c'est sous-estimé encore » a-t-elle déclaré jeudi sur France Inter. « Nous devons travailler à réduire les risques », a-t-elle conclu. 


Source : lequotidiendumedecin.fr