Brève

Une réduction de lits hospitaliers de 20 500 à l’horizon 2030

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Publié le 18/05/2017

visuel lit hospitalier
Crédit photo : BURGER/PHANIE

Faut-il ou non continuer à procéder aux restructurations hospitalières à l’horizon 2030 ? Selon le dernier numéro des dossiers de la Drees (mai 2017), la réponse est franchement oui. Aujourd’hui, on observerait une offre excédentaire à certains endroits du territoire. Pour l’Hexagone, cette surcapacité est identifiée même « si une vacance de lits est nécessaire afin d’accueillir les patients non programmés », peut-on lire dans ce cahier. La poursuite de l’effort en matière de réduction du nombre de lits repose notamment sur la stagnation des taux d’occupation au cours des dernières années. De 78 % en 2012, elle a encore fléchi à 77 % en 2014. De fortes disparités régionales sont dans le même temps reconnues. Mais si le nombre de lits diminue, comment alors répondre aux besoins croissant d’hospitalisation chez les personnes âgées ? D’autant que leur poids démographique tend à s’accroître au fil du temps ? En fait, d’ici à 2030 s’opérerait un retournement de tendance. Entre 2012 et 2030, le taux d’hospitalisation des plus de 65 ans baisserait même de 5 % ;Ce résultat serait obtenu grâce à une meilleure organisation des parcours de soin. D’où au final une augmentation limitée des séjours hospitaliers à 2,3 millions. En l’absence d’amélioration, la croissance aurait atteint 6 millions de séjours. Si l’analyse est étendue au-delà des personnes âgées, grâce à la montée en puissance de la chirurgie ambulatoire et de la réduction de la durée de séjour, les besoins en lits d’hospitalisation complète sont annoncés à la baisse. L’offre serait contractée à hauteur de 11 %, soit une réduction 20 500 lits. La carte hospitalière est donc appelée à être révisée en profondeur dans les prochaines années.