C'est le type même de mesure qui soulève la tension entre les fédérations hospitalières et le gouvernement. L'article 80 de la LFSS 2017 a transféré le financement du transport intrahospitalier par ambulance de l'assurance maladie aux établissements hospitaliers. Depuis, c'est la bronca tant dans les directions financières des hôpitaux que chez les petits artisans ambulanciers qui n'ont pas les moyens de s'aligner sur les tarifs proposés par les grosses structures. Un rapport a été commandé à l'Igas afin d'apaiser les passions. Il n'est pas sûr que l'objectif ait été atteint à la lecture des premières réactions. Le communiqué de presse de la Fédération hospitalière de France reconnaît certes des avancées comme la suggestion de sortir la dialyse à domicile du champ d'application. Le réexamen des permissions de sortie est également avancé. La gouvernance devrait être optimisée tant au niveau régional que national. Pour autant, la FHF soulève l'insécurité juridique de la pause envisagée par l'Igas alors que des marchés ont déjà été conclus. Pourquoi alors ne pas retirer cet article 80 à l'origine de nombreux dysfonctionnements puisque « l'Igas, comme le ministère, répètent à l’envi que cette réforme ne présente pas d'objectifs d'économies », écrit la FHF.
En attendant, Agnès Buzyn n’entend pas abandonner cette mesure. La ministre devrait rendre ses arbitrages avant la fin du mois.
Accès aux soins : la Défenseure des droits entend démonter les discriminations envers les trans
Le Dr Ugo Ricci, généticien criminologue, passionne l’Italie
À l’étranger, des médecins plutôt favorables à l’aide à mourir pour eux-mêmes
749 incidents de cybersécurité déclarés dans les établissements de santé en 2024, en hausse de 29 %