"J’annonce aux Français qu’en 2017, le régime général de la sécurité sociale sera à l’équilibre, pour la première fois depuis 2001 ". Marisol Touraine était plutôt fière de cette déclaration ce vendredi dans le cadre de la présentation du PLFSS 2017. 400 millions d’euros de déficit prévus pour 2017 contre 3,4 milliards en 2016 la marche est grande, et même si l’Assurance maladie restera la seule branche déficitaire là encore la ministre de la Santé et celui du budget prévoit une réduction drastique du déficit.
L’assurance maladie devra passer de 4,1 milliards de déficit en 2016 à 2,6 milliards prévus en 2017. Pourtant, on l’a appris il y a quelques jours, pour prendre en compte notamment la convention, l’ONDAM 2017 a été relevé à 2,1%. Aprs! cette rallonge, la réduction du déficit de l’assurance maladie passera donc par des économies radicales. Avant de parler des choses qui fâchent, la ministre a tout de même tenu à saluer le rôle des professionnels de santé dans ces bons résultats : "depuis 4 ans, les professionnels de santé, en ville comme à l’hôpital, sont les acteurs du changement. Par leurs efforts, par leur mobilisation pour aller de l’avant, par leurs initiatives individuelles et collectives, ils ont très fortement contribué au redressement de la sécurité sociale ". Mais elle le reconnaît, un ONDAM à 2,1% reste un objectif « très exigeant » et imposera 4 milliards d’économies.
Encore un effort pour l'hôpital
Le poste principal d’économie est celui des médicaments. Au-delà des 340 millions de recettes espérées grâce aux génériques, des mesures seront prises pour "mieux contrôler" les prix des médicaments bénéficiant d'autorisations temporaires d'utilisation (ATU) qui n'ont pas encore été mis sur le marché et destinés à certains malades en phase terminale. Le PLFSS 2017 table également sur une baisse des tarifs des dispositifs médicaux.
Cette année encore les hôpitaux devront particulièrement se serrer la ceinture. 845 millions d’euros d’économies sont demandés grâce à une optimisation de leurs dépenses (80 millions) mais surtout une optimisation des achats (505 millions) attendue grâce aux économies d’échelle permises par le développement des GHT. Le gouvernement mise aussi sur "le bon usage des soins". Et annonce notamment la baisse des tarifs des radiologues et des biologistes pour dégager de nouvelles économies.
La ministre de la Santé et le secrétaire d’Etat chargé du budget Christian Eckert ont également annoncé de nouvelles mesures en termes de fiscalité sur le tabac. Ils ont notamment décidé d’aligner la fiscalité du tabac à rouler sur celle des paquets. Cette nouvelle taxe correspondra à une hausse de prix de 15% du tabac à rouler et devrait rapporter 130 millions d’euros supplémentaires.
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