Après la valse-hésitation d’Agnès Buzyn, le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner a confirmé en fin de semaine dernière que le tiers payant serait bien généralisé sur la part obligatoire le 1er décembre 2017 comme prévu par la loi de Santé. Concernant l’obligation, le porte-parole a précisé au micro de RMC « C'est notre objectif de le garantir, après c'est un peu compliqué avec les professionnels de santé qui s'en inquiètent, et on peut le comprendre, donc il faut leur garantir que ça se fera sans qu'ils perdent de l'argent et du temps ». Malgré cette tentative de rassurer les professionnels de santé, il n’en fallait pas plus aux syndicats pour réagir instantanément. Dans un communiqué la CSMF rappelle son attachement à un tiers payant social mais « laissé à l’appréciation du médecin chaque fois que la situation du patient l’exige ».
Nous n'appliquerons pas le #TPG.
— CSMF_officiel (@CSMF_officiel) 11 juillet 2017
Un médecin est fait pour soigner, pas pour faire des papiers ! #LeCombatContinue pic.twitter.com/buoIgE6AyQ
Dans son communiqué publié aujourd’hui MG France reprend également l’argument de la surcharge administrative. « Le tiers payant sur la part obligatoire des actes également remboursés par le régime complémentaire impose une double facturation inacceptable et la production d’une quittance papier réclamée par certains organismes complémentaires pour effectuer leurs remboursements. Cette complexité supplémentaire fait des patients les premiers opposants à ce tiers payant partiel, ce que semble ignorer le porte-parole du gouvernement ». Le syndicat rappelle aussi que si l’on voit déjà un écart dans la pratique du tiers payant entre spécialistes et généralistes c’est notamment lié à l’absence de secrétariat pour un généraliste sur deux. L’organisation encourage donc une nouvelle fois les professionnels à « ne pas accepter un système à deux payeurs et en particulier de ne pas signer de contrat individuel avec les complémentaires ». MG France redit encore une fois son attachement à l’idée de suppression du ticket modérateur, selon le syndicat « meilleure solution pour faciliter et flécher l’accès aux soins ». La CSMF de son côté défend depuis longtemps la mise en place d’un paiement monétique à débit différé santé.
#TPG : c'est non ! Pas question d'encourager une dérive bureaucratique de l'exercice https://t.co/GkXEpEkxPA-
— SML (@LE_SML) 14 juillet 2017
Le SML qui réaffirme également son opposition au caractère obligatoire du TPG propose également d’« étudier des systèmes de dispenses d’avance de frais, indépendants des organismes payeurs, et qui pourraient être mis en place par la profession sur la base du volontariat ». La FMF s’est montrée plus catégorique sur le sujet estimant sur les réseaux sociaux que la proclamation du TPGO serait « une déclaration de guerre aux médecins libéraux ». Quant à l’UFML, l’organisation annonce d’ores et déjà qu’elle prépare une « grève illimitée des médecins libéraux » à partir du 1er décembre 2017 et menace également de déconventionnement si le gouvernement va jusqu’au bout du TPGO.
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