L’acte 2 de la discussion sur la réforme Touraine s’est ouvert lundi 14 septembre au Palais du luxembourg. La ministre de la Santé a lancé, dans l’après-midi, la discussion autour de son projet de loi de santé au Sénat. Devant un hémicycle clairsemé, la ministre de la Santé a assuré avoir construit ce texte « dans la concertation », se référant aux « deux cents débats régionaux qui se sont tenus sur le territoire » ainsi qu’aux modifications apportées lors du débat à l’Assemblée nationale. Consciente que les discussions à venir, au Palais du Luxembourg, seront plus houleuses, Marisol Touraine s’est toutefois montrée déterminée pour défendre cette réforme. Ce projet de loi, a-t-elle indiqué, « ses principes, sa cohérence, ses mesures structurelles et innovantes, je les porterai jusqu’au bout ». À ses yeux, avec les modifications effectuées par la Commission des affaires sociales du Sénat, « c’est la colonne vertébrale de la loi qui a été supprimée », « le corps de la loi s’est amolli, affaissé ». Un constat qui l’incite donc à proposer « des amendements visant à réintroduire les mesures structurelles du texte », tout en admettant avoir « conscience que la probabilité que ces amendements soient adoptés est… relativement faible ».
Éric Henry, pour le SML, Jean-Paul Hamon, pour la FMF, Jérôme Marty, pour l’UFML, n’ont pas attendu le discours de la ministre pour rappeler leur opposition à la réforme. Installés sous une tente montée ce matin, ils ont distribué des tracts toute la matinée. À défaut de croiser des sénateurs, la vingtaine de militants a davantage « rencontré des gens qui travaillent au Sénat », reconnaît le chef de file du SML. Qui n’exclut pas de revenir mardi, le vrai jour de rentrée des sénateurs, croit-il savoir.
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