Le remboursement intégral d'ici 2021 de certaines prothèses dentaires ou auditives et lunettes entraînera un « surcoût » qu'assureurs et mutuelles sont « largement capables d'assumer » en faisant « des efforts » sur leurs frais de gestion « trop importants », a affirmé mercredi la ministre de la Santé Agnès Buzyn au micro de BFMTV. Il y a quelques jours, le premier ministre Édouard Philippe a lui même assuré que les mutuelles ne répercuteront pas les coûts de la réforme du « reste à charge zéro » sur les cotisations, pénalisant ainsi les plus modestes.
Agnès Buzyn s'est engagée à son tour à ce que cette réforme rebaptisée « 100 % santé » n'ait pas de conséquences sur les cotisations. « Nous demandons aux mutuelles d'absorber à peu près 250 millions d'euros sur trois ans », soit un quart du coût de la réforme, ce qui « ne représente rien par rapport à leur budget de 36 milliards », a ajouté la ministre.
Les tarifs des complémentaires santé (assurances, mutuelles, institutions de prévoyance) augmentent déjà de 1 à 2 % par an, accompagnant la hausse continue des dépenses de santé. La réforme prévoit la création d'un « observatoire des prix, pour surveiller le prix de lunettes, des prothèses dentaires, des mutuelles (...) », s'est défendu Agnès Buzyn. Nous le rendrons public et j'en tirerai les conséquences si certains ne jouent pas le jeu », a-t-elle prévenu.
Avec AFP
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