À l’instar de l'Italie, frappée par une pénurie de personnel médical, la France va-t-elle réintégrer ses soignants non vaccinés contre le Covid-19 ?
Bien qu'il ne se soit pas formellement exprimé sur le sujet, c'est une question que semble se poser le gouvernement. En effet, en marge d'un déplacement à l'hôpital Necker, organisé mercredi 2 novembre, le ministre de la Santé et de la prévention, François Braun, a été interrogé sur cette éventualité.
Saisi de la HAS d'ici quelques jours
Devant la presse, il a fait savoir qu'il allait saisir la Haute Autorité de santé (HAS) « dans les jours qui viennent » afin que celle-ci émette un avis.
« Cela ne va pas permettre de répondre au problème », a-t-il toutefois souligné faisant référence au manque de personnel médical dans de nombreux établissements de santé.
Pour rappel, en juillet dernier, François Braun avait qualifié ce sujet d'« épineux ». Et si à cette époque cette question n'était, selon lui, « pas d'actualité », il avait saisi la HAS qui avait rendu un premier avis défavorable.
4 000 soignants italiens pourraient être réintégrés
Hier, la Première ministre italienne, Giorgia Meloni, du parti d'extrême droite Fratelli d'Italia, a annoncé que les soignants suspendus pour refus de se faire vacciner contre le Covid-19 pouvaient reprendre le travail.
Cette obligation devait expirer en décembre mais elle sera abrogée dès le 1er novembre en raison d'une « pénurie de personnel médical et sanitaire », a expliqué le ministre de la Santé, Orazio Schillaci.
Selon Mme Meloni, cette mesure - critiquée par le centre-gauche qui y voit une victoire des médecins antivax - permettrait à 4 000 soignants de reprendre le travail.
En avril 2021, l'Italie avait été le premier pays européen à obliger les médecins et le personnel soignant des secteurs public et privé à se faire vacciner, sous peine d'être mutés à d'autres fonctions ou suspendus sans rémunération.
La France avait attendu le mois de septembre 2021 pour prendre cette décision.
Avec AFP.
Un véto ferme de France Assos Santé
Face aux voix « qui s’expriment depuis plusieurs semaines pour appeler au retour des soignants non vaccinés dans les établissements de santé », l'association de patients France Assos Santé appelle les pouvoirs publics à maintenir « impérativement » cette obligation. Selon l'organisation, il est indispensable « de ne pas céder aux injonctions d’une minorité de l’opinion publique et de sanctuariser cette obligation de vaccination pour les personnels soignants, dans l’intérêt des usagers de la santé et des soignants eux-mêmes. »
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