Très remontée contre les médecins, et les sénateurs, notre ministre de la Santé a fustigé les médecins. Elle a expliqué devant les journalistes que les praticiens n’aimaient pas les réformes. Ces propos me laissent un peu dubitatif, car des réformes nous avons dû en accepter, et cela sans nécessairement rechigner (télétransmission, ROSP…).
En revanche, le refus du tiers payant par les médecins n’est pas idéologique ni politique, il est logique.
Appliquer le tiers payant pour tous les assurés sociaux semble une grande avancée sociale, mais en fait cela reste une façon de décharger la Sécurité Sociale vers un système privatif. Nous sommes tous conscients de la situation économique désastreuse de notre système de santé.
Aussi, pour pouvoir en pérenniser une petite fraction, il est important de réduire les dépenses et qui mieux que les assurances privées est bien placé pour effectuer cette besogne. Cela semble de la science-fiction, mais nous voyons sur le terrain la réalité de cette future pratique.
La Sécurité sociale refuse d’être au centre du dispositif du paiement du tiers payant ; élément laissant augurer un arbitrage par les mutuelles privées. De cette façon, les assureurs pourront réduire le déficit (l’État leur laissant cette charge), et pourront « responsabiliser » médecins mais aussi patients sur des critères qui leur seront propres. D’ailleurs, nous voyons bien la volonté de certaines mutuelles à ne pas rembourser en totalité les actes des praticiens. Comment dans de telles conditions accepter ce désinvestissement de l’État ?
« Ce que tu ne souhaites pas pour toi, ne l'étend pas aux autres » disait Confucius...
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