Rapport Inca

Recherche et cancer, changer de braquet ?

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Publié le 27/04/2023

Crédit photo : Phanie

L'Inca vient de dresser son second bilan de stratégie décennale de lutte contre les cancers 2021-2030. Au-delà de l'auto-satisfaction, exercice obligé de ce type de documents, et du catalogue de bonnes intentions, la difficulté à accélérer les processus de recherche se traduit dans le chapitre consacré aux cancers de mauvais pronostics. L'Inca avait affiché un objectif volontairement flou: améliorer significativement le taux de survie des cancers de plus mauvais pronostic à l'horizon 2030. Mais le progrès ne se décrète pas par simple affirmation. Le partenariat avec la pharma a donc été encouragé. Dans la nouvelle édition du programme AcSé, programme multibras, multicibles et multimédicaments, un premier accord a été signé avec GSK. Une cohorte ciblant les instabilités micro-satellitaires sera mise en place dans tous les cancers à l'exception des cancers colorectaux et de l'endomètre. Des négociations sont ouvertes avec d'autres industriels. Quels sont les obstacles rencontrés en pratique pour ratifier d'autres accords? Sur le versant de la recherche, un appel à projet "High Risk High Gain" a été lancé avec un budget de 3, 6 millions d'euros. Six projets ont été sélectionnés, avec le risque de saupoudrage.D'autant qu'aucun ne serait consacré à la thérapie cellulaire par exemple. Un volet imagerie et essais cliniques complète enfin ce dispositif consacré aux cancers de mauvais pronostics. Face aux enjeux, un coup de pouce budgétaire ne serait-il pas indispensable?