La ministre de la Santé n'a pas l'intention de supprimer le numerus clausus, comme l'a récemment réclamé son confrère et député LREM, le Dr Olivier Véran. « La réforme du numerus clausus n'est pas la réponse aujourd'hui aux déserts médicaux, c'est un autre problème », a affirmé Agnès Buzyn vendredi au micro d'Europe 1.
« Aujourd'hui, on parle du numerus clausus quand on parle des déserts médicaux en disant qu'il suffirait d'augmenter le nombre de médecins formés pour régler le problème des déserts médicaux. Malheureusement, ceci n'est pas vrai », a ajouté la ministre.
Vers des profils plus diversifiés
Agnès Buzyn a souligné que le nombre de médecins formés avait « doublé entre les années 90 et maintenant ». Et si la France traverse aujourd'hui une crise de la démographie médicale, il y aura « un nombre important de médecins à partir de 2025 », a-t-elle précisé.
« Par contre, il y a un enjeu qui est de mieux sélectionner nos médecins, de mieux les former. Ce travail sur la formation médicale et sur le concours d'entrée doit être fait », a expliqué la ministre de la Santé, qui prévoit de faire des annonces « dans l'année 2018 ». « Il faut plus de passerelles, des médecins qui viennent d'autres formations, qui ne soient pas uniquement formés par les maths et la physique. Je crois qu'il faut d'autres choses pour être un médecin. Ce travail est en cours », a-t-elle conclu.
Avec AFP
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